Conversation 18888 - La demande en mariage
Nous souhaitons mon ami et moi officialiser notre situation vis-à-vis de nos parents respectifs. Lui propose qu'on organise une rencontre entre eux, avec ou sans la famille proche (frères et soeurs), mais pour ma part, cela me dérange de faire une rencontre qui n'a pas de statut particulier. Je m'explisque : je trouve inutile de procéder à plusieurs rencontres (surtout si elles n'ont pas de statuts halakhiques), je préfèrerais qu'une seule soit faite entre nos parents. D'après mon entourage, la chronologie voudrait qu'il y ait une demande, puis un fiançaille, puis si D' veut le mariage.
Qu'en pensez-vous?
Nos parents se sont déjà rencontrés dans des fêtes et le seul but de cette rencontre est d'envisager et de prévoir un mariage une année plus tard.
Si cette rencontre a lieu, qu'elle sera son statut? Comment s'appellera t-elle?
Doit-on obligatoirement offrir un bijoux lors de cette rencontre? (la logique voudrait que se soit une bague " de fiançailles").
Merci de me répondre car je m'aperçois que mon avis est vraiment différent des personnes qui m'entourent.
Zêtes pas zun peu formaliste ? Pourquoi une rencontre entre les parents afin d'envisager le mariage de leurs enfants devrait nécessairement porter un nom à part et avoir un statut halakhique quelconque ?
D'autant plus qu'en ce domaine les coutumes locales ont sans doute bien plus d'importance que des "halakhoth". Qui se souvuent encore de la "goldene zoup" ?
Toujours est-il qu'il y a donc a priori la visite faite par le père ou les parents du garçon chez les parents de la fille pour la demande officielle. Celle-ci peut être suivie d'une collation ou d'un repas auquel assisteront ou n'assisteront pas les "fiancés".
L'étape suivante, s'il y alieu, sera celle des "tenaïm", c'est-à-dire des engagements matériels réciproques des familles pour la dotation de leurs enfants. Cela peut aller de la discussion générale informelle jusqu'à la rédaction d'un document notarié concernant aussi la communauté ou la séparation des biens, etc. Cela comporte aussi une clause financière de "dédit" au cas où l'une des parties romprait le projet de mariage sans cause justifiable (mettant par exemple en cause les moeurs et conduites - il faudrait dire inconduites - de l'un ou l'autre des fiancés).
Cette étape donne généralement lieu à des échanges de cadeaux (en principe plutôt de faible valeur) entre les parents)
Certains déconseillent d'offrir un bijou ou une bague à la fiancée pour qu'il n'y ait pas de malentendu quant au statut de la fiancée qui n'est pas du tout encore "échet ich" à ce stade, (ce qui signifie que si pour une quelquonque raison on n'arrivait pas jusqu'à la houpa, elle n'a pas du tout besoin d'un guett et est toujours complètement libre juridiquement). Le bijou risquerait selon cette opinion de créer une équivoque à ce niveau. Si un tel bijou était cependant offert, il est préférable selon cette même opinion de le remettre au père ou à la mère de la jeune fille qui le lui donnera, que de le lui donner directement de la main à la main.
D'autres rencontres pratiques pourront avoir lieu pour la mise au point des détails de la cérémonie du mariage, de la réception etc, le tout selon ce qu'on en aura décidé entre les parties et en fonction des usages en vigueur s'il y en a.