Conversation 19279 - 22, voila les poulets de kippour
Les poulets de kippour? Pourquoi? Comment s'acquitter de la mitsva?
Je suppose que votre question porte sur la coutume des kapparoth, qui consiste à prendre un poulet, le tourner autour de la tête, de réciter une prière dont le sens est que le poulet sera sacrifié à la place de la personne.
Rabbi Yossef Karo (Choulh'ane Aroukh, O. H. 605, 1) écrit à ce sujet qu'il faut éviter de le faire. Rabbi Moché Isserliss écrit lui que nombreux sont ceux qui conseillent de le faire et que c'est une très ancienne coutume.
Le Rav Goren m'a enseigné que dans la première édition imprimée du Choulh'ane Aroukh, le titre de ce chapitre était: Minhag imbécile (en hébreu minhag chetout), à annuler. Aujourd'hui, le titre est plus neutre: Minhag des Kapparoth, veille de Kippour. Etrangement dans le table des matières de l'édition du Michna Beroura, le titre est déjà: le minhag des kaparoth la veille de Kippour est un bon minhag.
Il me semble qu'il est préférable de donner de l'argent à la Tsedaka que de martyriser ces pauvres poulets. Certains tournent l'argent autour de la tête. Si cela vous fait plaisir...
19279
J'ai été choqué par votre expression "martyriser ces pauvres poulets"
pour décrire le minhag des kaparot. Si il y a differentes opinions sur ce minhag , un minhag respecté par le Ramo et effectué par des millions de juifs toutes les génerations ne mérite certainement pas d'etre tourné en ridicule. Par ailleurs la base de la halacha est que chacun doit suivre le minhag de ses parents; si chez vous on l'a fait avec Tzedaka, c'est tres bien ,chez nous aussi et on continue de cette façon, mais quelle autorité avez vous pour décider que cela est préferable pour les autres?
C'est effectivement un très ancien minhag, et ainsi que je l'ai écrit, il n'a pas de sources talmudiques.
Certaines coutumes qui "passaient" bien par le passé aparaissent aujourd'hui problématiques et choquent la sensibilité de nombreuses personnes. A l'époque du Rema, le minhag des kaparot ne choquait pas, ce n'est plus le cas aujourd'hui.
Il éloigne de la Tora et prête le flanc à la critique.
Je n'ai pas voulu choquer, mais il est certain que si ce minhag était supprimé, je n'en serais pas affligé.