Conversation 22023 - Euthanasie
Rav Yakar,
je sais que ce n'est pas une question facile que je vous pose là, et que l'euthanasie est interdite, mais
a) si je provoque l'arrêt respiratoire d'un patient par injection de morphine en souhaitant le soulager de sa douleur, voire de sa polypnée, j'insiste, mon but n'étant pas de le tuer ni d'abréger ses souffrances, mais de le soulager, ce qui entraîne secondairement un décès qui serait survenu de toute façon, peut-être un peu plus tôt, peut-être un peu plus tard, est-ce un meurtre?
b) supposons un patient atteint d'une tumeur de la trachée ou de l'oesophage et que cette tumeur entreprend une de ses carotides (ou artères laryngées, ce qui ne change pas grand-chose). Si je le laisse ainsi, il meurt étouffé dans son sang avec une peur et une souffrance énormes. Si je me précipite avec une seringue d'anesthésiant pour le rendre inconscient et que par là je précipite sa mort, suis-je un meurtrier pour avoir raccourci sa vie d'un instant?
Que dit la halakha à ce sujet? Je ne suis pas encore dans cette situation, mais si plaise à Dieu, je deviens ce que je souhaite, je risque fort d'être confronté à ces situations! Que devrai-je faire?
Qu'H' vous inspire dans votre réponse!
Bivrakha neemana
Bonjour,
S'il peut être en certains cas très précis licite d'abréger les douleurs d'un malade de manière passive, il est interdit dans n'importe cas de figure de le faire de manière active de quelque façon que ce soit.
Mais ceci est une question qui demande des développements que le travail en retard que nous avons sur Cheela ne nous permet pas d'entreprendre.
en rapport avec la question 22023, j'ai entendu de nos rabbanim que cette question devait etre abordé dans une perspective purement spirituelle , dans ce sens que la souffrance étant décrété par Hachem il n'est pas donnée à l'homme d'intervenir dans son jugement en abrégant le processus, car ce faisant on priverait l'âme de son total accomplissement. qu'en est il de cette déa?
Merci kol touv
Bonjour,
Je n'ai vu aucune reflexion de ce type dans les textes de Halakha traitant de cette question. Il faut faire attention de ne pas mélanger les genres, et si ces arguments ne sont pas totalement étrangers à la Tora, ils ne peuvent pas être la base d'une décision halakhique.