Conversation 2340 - La Foi face a la souffrance

Anonyme
Mardi 12 novembre 2002 - 23:00

Avec le recul, je peux poser ma question plus sereinement... Il est beaucoup question de téchouva et de raprochement de D... Mon petit frère, dès sa bar-mitzva, à toujours suivis ces Lois sans jamais douter. Lorsque "mon petit ange" a été rappelé à l'age de 20 ans, il est parti dans la souffrance de sa maladie. Souffrance physique pour lui pendant 5 ans, souffrance moral pour moi, mais surtout pour nos parents. Pendant tout ce temps, on nous demandé de croire, de prier. Mais D... n'a pas seulement décidé de lui retirer la vie, il l'a fait après tant de douleur. Si D... était un etre humain j'aurais dit : "avec sadisme". Existe-t-il des explications "valables" à cela ?

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 8 décembre 2002 - 23:00

Existe-t-il des explications "valables à la souffrance

Les explications que vous demandez existent. Mais il y a une mesure certaine d'indécence à opposer des explications "intellectuelles" à une souffrance toujours existentielle. Les explications sont toujours d'ordre général alors que rien n'est aussi individuel et personnel que la souffrance. C'est pourquoi ces sujets s'étudient discrètement, dans la patience et l'effort, lorsque la sérénité que vous évoquez est suffisamment assurée.

Vous parlez du sadisme dont pourrait être accusé un homme qui provoquerait de telles souffrances. Mais si cet homme est un chirurgien qui tente désespérément de sauver une vie sans disposer de morphine ?

Les souffrances de nos proches, nos propres douleurs, nous font prendre conscience de façon aiguë de la cruauté du monde de nature où nous sommes situés. Mais cette nature sauvage est là, même si nous-mêmes ne souffrons pas. C'est à la rédemption de ce monde, à sa transfiguration, que visent la Thora et les Mitzwoth.

Une antique tradition nous enseigne que nul ne vient en ce monde sans savoir ce qui l'y attend et l'avoir accepté. On l'oublie à la naissance pour que la liberté soit préservée. Dès lors, chacun a le choix de ce qu'il veut faire de ses souffrances, du sens qu'il veut leur donner ; mais la Thora nous enseigne aussi que les compagnons de Job furent critiqués sévèrement pour avoir voulu lier ses malheurs à une culpabilité justificatrice.

Le Talmud (Bérakhot 5, 2) rapporte que Rabbi Yohanan étant tombé malade, ses élèves sont venus lui rendre visite et lui ont demandé : "Aimes-tu tes souffrances ?" (sous-entendu : à cause des mérites qu'elles te font acquérir) et il leur a répondu : "ni elles ni leur salaire."

La tradition juive est une tradition de vie et de joie, pas de macérations et de mortifications. Mais elle connaît et affronte les réalités du monde sans se voiler la face et sans chercher d'illusoires consolations.

Les explications... oui, bien sûr, elles existent. Vous en connaissez sûrement vous-même. C'est surtout que le mal existe et que c'est lui que nous combattons et que la foi consiste aussi à savoir qu'en fin de compte il sera vaincu. Alors les morts revivront et les plaies seront guéries et Dieu effacera lui-même les larmes qui mouillent nos visages.

Bimhéra beyaménou, amen.

Elyakim P. Simsovic

Anonyme
Dimanche 8 décembre 2002 - 23:00

voila j'aimerai savoir comment faire, ke dire a une amie qui a perdu sa mere et qui la vien de savoir qu'elle allait perdre sa tante, elle croi de moins en moins en ACHEM je ne c koi lui dire elle a eu beaucoup de soufrance dans sa vie et ne peut pas adremetre qu'il y est un D qui soi la pour son bien. que faire? pour l'aider? merci

Rav Elie Kahn z''l
Mercredi 18 décembre 2002 - 23:00

Le probleme du Mal dans le monde est une des epreuves principales auxquelles sont confrontes les hommes. Vous trouverez dans la rubrique Emouna de notre site de nombreux textes a ce sujet, dont vous pourrez vous inspirez pour consoler votre amie.
Bonne chance