Conversation 24636 - La femme d'interieur

Fureteur
Dimanche 26 juin 2005 - 23:00

On cite souvent, pour définir le rôle de la femme dans le judaïsme, le verset : « Toute resplendissante est la fille du roi, dans son intérieur » (Tehilim/Psaumes 45, 14). C’est ce verset qui sert à justifier, dans la Guemara, les restrictions apportées à la condition féminine (Exemple : Chavou‘oth 30a).
Quelle signification peut-on donner aujourd’hui à ces restrictions, dans une société où la femme a accédé à l’égalité avec l’homme ?
En particulier, quel sens ces restrictions ont-elles conservé dans le monde dit « de la Tora », où ce sont les femmes qui occupent la première place dans l’exercice d’une profession et dans l’équilibre économique du couple et de la famille, alors que les maris restent cantonnés dans « l’intérieur » des murs des yechivoth ?

Rav Yaacov Levy
Mercredi 29 juin 2005 - 23:00

1) Le verset que vous citez, decrit a mon sens, une situation ideale de la femme dans son foyer, telle une princesse 'resplendissante' entouree de ses enfants et recevant ses invites.
2) Ainsi la page cite du Talmud voudrait, au moyen de ce verset, eviter a la femme de s'avilir en se presentant devant le tribunal. Nous l'avons dit, c'est une princesse. Ce n'est pas une restriction, c'est lui eviter une situation penible.
3) Cette situation ideale exige evidemment que son mari lui donne les moyens de le faire. Ce verset n'est plus actuel dans la mesure ou il n'arrive plus a "joindre les deux bouts", ou qu'elle decide d'aller travailler de son plein gre ou que la maison l'etrique. Pourquoi, au niveau legal, les femmes ont-elles un autre statut que les hommes est une autre question. (que vous n'avez pas posee)
4) Concernant votre deuxieme remarque, il faut que vous sachiez tout d'abord que l'education du monde orthodoxe conditionne les jeunes filles en ce sens que l'ideal est de se marier avec un Talmid 'Ha'ham ou tout au moins avec un etudiant d'une Yechiva. Bon nombre d'entre elles adherent parfaitement a cette these, se disent heureuses et encouragent leur mari a aller etudier dans une Yechiva, lorsque que de plein gre, elles vont travailler . Ce n'est ni vous ni moi qui allons leur dire l'inverse.
Par contre, les choses se compliquent lorsque qu'elles ne peuvent plus le faire pour diverses raisons (faiblesse, enfants...) et que le mari s'obstine a etudier. La intervient la Ketouba, le contrat de mariage sur lequel le jeune marie, quelques annees auparavant, a signe qu'il s'engageait a entretenir son epouse et non l'inverse. S'il refuse de le faire, c'est un pretexte au divorce. C'est la lettre de la Loi et chaque cas est un cas d'espece.
5) Pour detendre un peu cette atmosphere austere, est ce que vous savez pourquoi Eve a donne a Adam le fruit defendu? C'est parce qu'il n'avait plus la cote ...