Conversation 31844 - Sables mouvants
bonjour,
existe t'il une benediction, une priere pour redonner la sagesse, l'ahavat israel et rapprocher son enfant de 20 ans de la torah ?
si oui, pourriez vous faire cette bra'ha pour mon fils ( jeremie )yermihahou ben David parce que tout ce que je souhaite ou demande à D.ieu en ce moment se transforme en negatif, quand je souhaite du bien à quelqu'un il lui arrive l'exact contraire, donc je n'ose plus rien demander en dehors de la tephilah quotidienne.
je crois que j'ai tout raté avec lui, les bases que je lui ai données sont semble t'il comme du sable mouillé, dès que le temps les a " séchées " elles se sont effritées.
mais peut etre reste t'il quelque chose à faire.
avec respect
miel2294
Shalom,
Les bases de l'education recues a la maison a la periode de l'enfance restent chez l'homme le plus rebelle. Il faut esperer qu'un jour au lieu de se battre contre elles il leur donne leur place et grace a elles sera lui-meme un jour celui qui les transmettra a ses enfants.
En tant que parents, certaines fois la priere est la plus grande des actions. Il n'existe pas de benediction magique qui puisse transformer quelqu'un sans sa volonte.
Il faut tout simplement l'aimer, etre toujours la quand il en a besoin et esperer qu'un jour viendra. On est encore tres jeune a 20 ans...
Bonjour a tous , en reponse a miel2294 Question 31844. Moi aussi je le meme probleme que vous . MOn fils 20 ans a l armee en ce moment. En France il etait a lecole juive jusqu en ce1, ensuite nous sommes montes en Israel en1994. La nous avons ete en Kibbutz dati et la ca ete une catastrophe pour mon fils, il n a pas ete admis par les enfants , imaginez un enfant de 6 ans parlant pas trp la langue se sentir rejeter par les autres. De l ecole ou il venait labas aussi c etait religieux, il a ete choque de voir qu ici des comment des enfants religieux peuvent etre mechants avec d autres, alors que a son ancienne ecole, il avait appris l amour de lautre. Bref depuis il a grandi, s est eloigne completement de la religion, et ecoute et lu beaucoup sur internet d autre chose, comme vous le dite il nous respect en fesaant le kiddouch en restant avec nous a table, mais sans plus. moi aussi au debut je me sentais coupable, mais ensuite je me suis dit "laissons faire il a des bases en lui et un jour si D le veut il reviendra, je ne dis pas devenir hahidi, nous ne le sommes pas , mais au moins de croire en D et de realiser qu il est juif. D ailleurs j ai recu une video superbe, "israeli war the zero hour in french" Je vous conseille de la voir. Il a ete tres surpris de lecouter, et j ai vu un petit changement dans son regard. Bon courage et il faut surtout pas le rejeter, c est votre enfant quoi qu il fasse et quoi qu il pense. D nous l a donne, donc il s est ce qu il fait > Shabbat chalom a tous
Shalom,
Le principe est de considerer que la vie spirituelle est en constante dynamique , certaines fois vers le haut, d'autres fois vers le bas.
La lecture des textes de Breslev met en exergue cet element (educatif) de la vie religieuse.
chalom,
lors de la milah d'un de mes fils, il y a eu un " incident diplomatique". nous avions choisi pour prenom Yermiahou, et jeremie en français. ma belle-mere (zal) a pris l'initiative de decider autrement et de donner au mohel le prenom de nissim (prenom de mon beau-pere) pour mon fils. j'ai vivement reagi apres la ceremonie, aupres de mes beau-parents et du mohel, precisant mon choix pour mon fils, que je ne tolerais pas qu'on passe ainsi pardessus mon mari et moi et cela engendra une rancune de la part de mes beaux-parents qui en furent vexés. il me fut repondu à cette epoque par un rabin que seul notre choix etait important et retenu pour l'enfant. fin de l'incident. cela se passait il y a en 1986.
helas, mon fils, jeune homme intelligent, ambitieux, et d'un physique extremement agreable s'est peu à peu detourné de la thora, frequente une non-juive de maniere serieuse, il est tres amoureux, ils se sont meme installé en menage pendant plus d'un an. elle est reparti vivre dans le sud de la france et je pensais naïvement ramener mon fils dans " le droit chemin " lors de son retour sous le toit familiale. en fait, il est en depression nerveuse grave, n'a pas rompu avec elle et ne reussi plus en rien dans ce qu'il entreprend. il ne veut pas entendre mes arguments selon lesquels un retour à la thora et à la pratique du judaïsme suivant l'éducation que nous lui avons donné serait deja un bon pas vers le retour à de meilleurs jours et la lumière. il se veut laïc " croyant ", il a toujours la foi, heureusement. pensez vous que l'épisode, l'incident lié à sa milah et nomination peut avoir un rapport avec son adolescence cahotique et sa vie actuelle difficile ? peut il subir une sorte de malediction à la suite de ce cafouillage sur son prenom ? aurais je du laisser son prenom comme il fut donné lors de la milah, voir accoler les deux prenoms ?
nous sommes chomer mitvoth, il a baigné dans la pratique traditionnelle du judaïsme, tranquille et sans oumrah, du mieux que nous pouvions, sans embellissement toutefois. que penser de tout cela ?
je m'inquietais deja il a plusieurs années pour mon enfant. une reponse reconfortante me fut donnée ici (31844). les choses ne se sont pas arrangées malheureusement. nous le soutenons, physiquement et matériellement, mais bien entendu, n'acceptons plus la presence ni aucune visite de son amie non juive à la maison.
à bout de nerf, j'ai fait une chose qui à posteriori me parait monstrueuse, le soir du seder, au moment où nous versons l'eau et le vin en énumérant les dix plaies, j'ai cité le nom de cette jeune fille, en la maudissant d'une certaine maniere. elle qui fait tant souffrir mon fils. mais je regrette ça, même si je souhaiterais qu'elle disparaisse définitivement de sa vie. je ne sais plus comment faire.
mon fils ne veut pas entendre parler de filles juives, peut être par provocation envers son père et moi, afin de décourager toute tentative de le " caser ". il est regrettable de constater que ses contacts avec les filles de notre communauté furent négatifs, voir blessants pour des raisons qu'il serait trop long d'expliquer maintenant. il n'avait pas une bonne réputation, celle-ci ayant été salie par des membres de cette communauté avec lesquels nous avons eu des " mots ".
en plus, mon deuxième fils est malheureusement et à mon immense désespoir sur la même pente. mes enfants sont ce que j'ai de plus cher au monde, et je suis désespérée de les voir malheureux.mon petit dernier de 11 ans semble très différent des deux plus grands heureusement. j'espere que cela continuera.
j'ai besoin de votre aide, de votre avis pour voir clair dans cette situation actuelle. " malediction ", faute de notre part dans l'education, mauvais environnement ? je sais qu'une solution existe à chaque probleme et une benediction divine pour sortir de chaque mauvaise situation. j'ai juste besoin de quelques lumieres de votre part.
merci d'avance
respectueusment
rah'el
Chalom,
J'entends votre cri et votre deroutement et cela ne me laisse pas insensible.
A travers votre voix, c'est toute la detresse d'une mere qui a tout fait pour ses enfants et qui souffre de les voir s'eloigner. En vous lisant, j'ai eu en tete la parabole de la vigne decrite en detail dans le livre de Isaie (chapitre 5):
'Mon ami avit une vigne sur un coteau au sol gras. Et il la becha, il en ota les pierres, il y planta des ceps de choix, il batit une tour au milieu, il y tailla aussi une cuve, et il compta qu'elle produisit des raisins; or elle produisit du verjus. Et maintenant, habitants de Jerusalem et gens de Juda, soyez juges entre moi et ma vigne. Que devais-je faire encore a ma vigne que je n'aie fait? Pourquoi, alors que j'esperais qu'elle produirait des raisins, n'a-t-elle produit que du verjus?'
Cette douleur que vous portez en vous, personne ne pourra vous l'oter, ni meme lui trouver une raison mystique quelconque: la nomination du nom a la brit-mila n'a rien a voir avec cela.
Vous avez surement tout fait pour le mieux, et je peux vous certifier que tout votre effort educatif n'a pas ete en vain. Vos paroles, votre comportement, vos valeurs, tout cela est present chez vos enfants. Pour des raisons multiples, ils decident publiquement de les mettre de cote, de se revolter contre elles; mais elle ne disparaissent pas.
S'ils se revendiquent juifs, s'ils se considerent comme partie integrante du peuple juif, et ils se voient laics, non-pratiquants - c'est un detail. Le principal est encore de se sentir faire partie d'un peuple et d'une histoire.
Je suis de ceux qui croient qu'il est extremement difficile de tourner le dos a son passe, a l'age adulte: c'est un conditionnement, des odeurs, des melodies, des sensibilites qui sont inscrites au plus profond de la personne. Rien ne peut assurer que nos enfants continuent dans notre voie, c'est le pari de l'education. Mais il faut se dire que vous avez fait de votre meilleur, et que vous n'etes aucunement responsable des zigzags de vos enfants.
Beaucoup d'amour malgre les divergences, ne pas porter de doigt accusateur envers personne, et esperer que l'histoire nous surprenne.