Conversation 3205 - Qui peut prier au nom de tous?

Anonyme
Dimanche 22 décembre 2002 - 23:00

Chers Rabbanim,

Considérons les deux cas suivants :

1) un homme n'aimant pas le Chalom au point de gifler un fidèle pendant l'office, ou bien de tenir tête au Rav de la communauté, se retrouve Chalia'h Tsibour.

2) un Cohen n'aimant pas son prochain participe à la Birkat Cohanim

Bien que cela génère une sorte de gêne en nous, devons-nous passer outre nos sentiments et répondre aux bénédictions que prononce une telle personne ?

En d'autres termes, à quoi doit-on prêter attention : à ce qui sort de la bouche, ou bien à ce qui sort du coeur (si l'on peut poser ainsi la question !) ?

Que D.ieu vous préserve de la haine gratuite

Rav Elie Kahn z''l
Dimanche 26 janvier 2003 - 23:00

Vos deux questions sont basees sur une bonne connaissance de la Halakha qui stipule qu'un officiant doit etre agree par la communaute (1), et que le cohen qui aurait des ennemis dans le public doit eviter de benir l'assemblee (2).
Cependant, la mise en pratique reelle de ces lois n'est pas toujours evidente.
1: L'application de la premiere peut avoir pour effet de jeter de l'huile sur le feu, d'attiser encore plus les disputes et d'accentuer les divisions au sein de la communaute. Le rabbin, ayant ete pris a partie, doit etre aussi un peu gene pour agir a sa guise. Il me semble que si la communaute pouvait faire preuve de cohesion, soutenir le rabbin afin que cette personne s'amende, ce serait une bonne chose. Ceci a la condition, bien entendu que la situation soit aussi simple que vous avez bien voulu le decrire.
2: Comment assure-t-on de maniere si peremptoire qu'une personne n'aime pas son prochain? De plus, c'est au cohen de decider s'il peut faire la berakha, je ne crois que l'on puisse len empecher.

1: Choulhane Aroukh O.H. 581, Rema. 2: Michna Beroura 128, 37.