Conversation 33566 - 100 coups de Shofar

palpatine
Samedi 7 octobre 2006 - 23:00

coment on est on ariver a sonner 101 fois du shofar a rosh hashana alors que dan la le traiter de rosh hashana, la michna dit ( daf 33 amoud beith ) chalosh chel chaloch chaloch d ou on comprend , qu il faut sonner trois fois pour Malkiyote, 3 fois pour zikhronote et 3 fois pour shofarote... comment on est ton arriver de 9 a 101 ?????? veuillez m eclairer s il vous plait

Rav Elie Kahn z''l
Mardi 11 septembre 2007 - 13:40

Comme vous le faites justement remarquer, la Michna se contente de neuf sonneries de Chofar. Pas une de plus nécessaire. Elle l'apprend directement de la Tora.
Mais la Guemara nous fait part d'un doute qui s'est installé concernant la nature de la sonnerie que la Tora appelle "Teroua". S'agit-il de trois sonneries de longueur moyenne (ce que nous appelons aujourd'hui "Chevarim", ou de neuf sons courts (que nous appelons aujourd'hui "Teroua")? Le Chofar doit-il émettre des sons de pleurs ou de sanglots? (Les sanglots des violons de l'automne, Verlaine pensait-il au Chofar?).
Pour être sûr qu'on s'acquittera de la Mitsva de la Tora, le Talmud (Roch Hachana 34 a) nous raconte que Rabbi Abbaou (3ème siècle) a institué, à Césarée, qu'il fallait sonner trente fois, en tenant compte de toutes les combinaisons possible, et ne plus avoir aucun doute.
On est en droit de se demander comment on est pu arriver à avoir un doute sur une Mitsva qui se reproduit chaque année. Personne ne se souvenait de ce qui s'était fait l'année précédente?
Etrange, non?
Dans une très longue étude, Rav Haï Gaon (Otsar Hageonim, Roch Hachana, Techouvot, page 60-67) explique qu'il n'y a jamais eu le moindre doute quant à cette question. A l'origine, on pouvait indifféremment sonner comme ci ou comme ça. Les deux sonneries étaient également valables. C'est dans le but d'harmoniser les coutumes, parce que les simples d'esprit (Hédiotot) pensaient qu'il y avait des divergences d'opinion à ce sujet (et donc qu'une des méthodes n'était pas valable) que l'on décida de sonner de manière à satisfaire tout le monde. Peut-être parce qu'à Césarée, chez Rabbi Abbaou, se retrouvaient des personnes originaires de contrées différentes? (Tabory Joseph, Moadey Israel biTekoufat haMichna vehaTalmoud, page 243). Peut-être y avait-il des coutumes différentes en Galilée et en Judée?
Ce qui est intéressant à mes yeux à ce niveau d'explication, c'est qu'il y avait en fait, à l'origine, plus d'une manière d'observer la Mitsva, et que la chose était tout à fait acceptable.
Selon cela, il aurait suffi, pour être quitte à coup sûr de l'obligation d'entendre le Chofar, d'entendre 30 sonneries, pas une de plus. D'ailleurs, quand quelqu'un est malade ou ne va pas à la synagogue pour une raison ou une autre et qu'on sonne pour elle du Chofar, on se contentera de ces trente sonneries.
Les cent sonneries datent de l'époque des Gaonim, et sont liées à un Midrash qui raconte que la mère de Sisra, général cananéen ennemi d'Israël tué à la guerre par Yaëlle a pleuré cent fois la mort de son fils (Juges, 5, 28). En souvenir de cela, on sonne cent fois (Tossafot, Roch Hachana 31 b). Ce Midrash a une très profonde signification à mon sens, tant il est inopiné. A l'un des moments les plus solennels de l'année, n'avons nous rien d'autre à commémorer que les pleurs de cette mégère (lisez la description faite par Deborah de la manière dont elle attend son fils)? Il semble que les Gaonim aient voulu par là nous sensibiliser à la souffrance de tout être humain, et insister sur le fait que nous prions à Roch Hachana pour le bien de toute l'humanité, même de ceux qui ne nous veulent pas que du bien.

palpatine
Dimanche 8 octobre 2006 - 23:00

suite de la question 33566
petite remarque : vous ecrivez en titre 100 coup de chofar ???? c est 10? le dernier etant pour tromper le Satane
et excusez moi de ma persistance, mais vous m avez citer un midrash qui provien de la michnah broura au nom du yerouchalmi sauf que le seul problemme c est qu il ne figure nul part dans le yeroushalmi.
je ne sais que ce qui nous reste du livre des traites du yeroushalmi a ete conserver et le reste perdu. ma question est comment peut on baser une halaha sur un midrsah qui Safeq existe Safeq n existe pas?????
en plus coment nous juif peut ton aprendre une halaha de l atitude d un goy ???? ( dans ce cas la d une goya la mere de sisra)
merci encore

Rav Elie Kahn z''l
Mercredi 11 octobre 2006 - 02:38

Chalom,

On ne sonne pas 101 fois mais bien 100 fois.
Je n'ai pas cité de Midrash du Talmud de Jérusalem ni aucune des références auxquelles vous faites allusion.
Mais le fait qu'un texte du Talmud de Jérusalem soit cité par des auteurs médiévaux et que nous n'en retrouvions pas la trace dans notre édition du Talmud de Jérusalem n'a rien d'étonnant. C'est une chose courante. Quand les auteurs médiévaux écrivent "Yeroushalmi" comme source, ils citent souvent un Midrash originaire d'Erets Israël et non le Talmud de Jérusalem.
La mère de Sisra est citée par les Tossaphistes (Roch Hachana 33 b).
Quant à votre question, comment peut-on apprendre la Halakha etc., deux réponses possibles:
1. On peut, la preuve.
2. On n'apprend ici aucune halakha de la mère de Sisra, on rappelle un évènement auquel elle a pris part, évènement duquel nous avons une leçon importante à retirer.