Conversation 4047 - La pate a pain

(par manque de temps, je n'ai pas eu la possibilité de vérifier les références. Je les rajouterai plus tard (béli néder)).

Vous devriez pouvoir trouver un manuel à ce sujet dans toute bonne librairie spécialisée comme par exemple Colbo, à Paris (voyez http://www.colbo.fr)

Est considéré comme du pain (motzi) chez les achkénazim toute pâte faite avec l'une des cinq céréales (blé, orge, seigle, épautre et avoine) dont l'essentiel est constitué de farine et d'eau, même si des adjuvants tels que sucre et oeufs y sont incorporés. Pour les séfaradim, dès lors que la pâte comporte de l'huile, des oeufs et/ou du sucre, c'est considéré comme mézonoth.
Votre nom tel qu'il figure dans l'adresse email, si c'est votre nom, laisse penser que votre famille est d'origine turque, donc plutôt séfarade en principe...
La térouma et le maasser sur les fruits et légumes d'Eretz Israel exportés par un exportateur officiel comme Carmel ou Agrexco ont déjà été prélevés à la source et il n'est pas nécessaire de le refaire. Si vous ne connaissez pas l'origine des fruits en question, vous pouvez effectuer les prélèvements mais sans bénédiction.

Pour le prélèvement de la 'Hala sur la pâte, cela dépend en fait sur le poids de farine utilisée pour faire la pâte, qu'il s'agisse de pain ou de gâteau.
La quantité de farine représentant la halakha courante (*) est de 1666 gr. (représentant d'après la Thora la quantité de pain par personne et par jour mesurée en correspondance avec la quantité de manne allouée par personne et par jour, soit un 'omère par tête). En dessous de cette valeur, la pâte est exempte.
La quantité de pâte à prélever n'est pas fixée par la halakha et on prélève généralement une quantité de la valeur d'une grosse olive ou d'un demi-oeuf moyen, qu'on doit brûler complètement.
La bénédiction se trouve dans la plupart des livres de prière. En translittération, cela équivaut à (les Noms entre crochets doivent être remplacés par les Noms vrias) : On pince le morceau que l'on va détacher et on dit :
" Baroukh ata melekh haolam asher qidéshanou bémitzvotav vetzivanou léhafrish 'hala min ha'issa "
On détache le morceau après la bénédiction et on le brûle.

A noter que si on a fait une grande quantité de pâte et qu'elle n'est pas d'une pièce, il n'est pas nécessaire de prélever de chaque pièce. Il suffit de les inclure toutes ensembles dans l'intention du prélèvement effectué sur l'une d'elles.
Si aucune des pièces n'a à elle seule la valeur requise mais qu'elles se touchent ou qu'elles sont dans le même plateau ayant des rebords ou un panier (espace délimité), les diverses pièces s'associent enensemble pour obtenir la valeur requise.
Si l'une d'elles a à elle seule la valeur requise, le prélèvement sur celle-ci vaut pour toutes sans qu'il soit besoin qu'elles se touchent ou qu'elles soient ensemble dans un espace délimité..

Il est défendu de faire volontairement une pâte inférieure à la quantité requise afin de l'exempter de la 'Hala. (Bien entendu, si on n'a pas besoin de plus, on n'est pas tenu d'augmenter la quantité pour atteindre le poids qui induit l'obligation. A noter cependant que si on n'a pas prélevé la Hala avant la cuisson parce que la quantité était insuffisante et qu'on a cuit plusieurs fournées indépendantes, éventuellement à des moments différents, mais qu'à présent les pains ou les gateaux se retrouvent ensemble dans un espace délimité, recouverts par le même linge ou dans un panier ou dans un sac, ils s'associent pour devenir passibles de la Hala et il faut la prélever avant de pouvoir manger de ces pains ou de ces gateaux.)

Pour la térouma et le maasser, c'est un peu plus compliqué (mais on s'y fait) et je ne m'y aventurerai pas ici. Si vous ne trouvez pas de manuel, revenez à la charge. Ce sera pour nous l'occasion d'en écrire un...

Bon appétit !
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(*) Certains exigent les conditions suivantes :
Si la quantité de farine est au moins de 1200 gr. il faut prélever la Hala sans bénédiction. Si la quantité de farine est au moins de 2250 gr (Shi'our Hazone Ish). il faut prélever avec bénédiction.
En dessous de 1200 gr. de farine, la pâte est totalement exempte de 'hala.

Cordial shalom
Si la pate est sucree et on sent le gout du sucre on fait la benediction Mezonot selon la coutume des sefaradim , de toute facon si on en mange plus de 200 grammes il faut se laver les mains et faire la benediction Amotsi . Selon la coutume des eshkenazim si la majorite de la pate est preparee avec du miel ou du jus de fruits on fait mezonot mais si il y a un peu de sucre (meme si on sent le gout du sucre ) on fait amotsi
Reference shoulh'an arouh' 168 ;7

Shalom,
Les deux reponses ont deja ete donne:
Hala :826
Pate motsi ou mezonot: 222 et 1893

Voyez les réponses aux questions 4047, 4072, 4841, etc.

Merci pous vos encouragements, malgré le retard que nous accumulons à répondre à certaines questions.

Il y a des divergences d'opinion sur la manière de convertir les unités dont se sert la Halakha en unités de système métrique.
Selon la Halakha on prélève la H'ala et récite la berakha à partir de 43 oeufs et 1/5.
En grammes, cela donne le résultat suivant:
Sur moins de 1200 grammes de farine, on ne prélève pas la H'ala*.
Entre 1200 et 1750 grammes, on prélève sans réciter la berakha.
Au delà de 1750 grammes, on récite aussi la berakha.

*Quand on a un doute si l'on doit accomplir une mitsva toranique, on l'accomplit sans réciter la berakha. C'est notre cas, n'étant pas sûrs de la quantité en grammes à partit de laquelle il faut préléver.
Références: Mekor H'aïm Hachalem, 5, p. 298; Chemirat Chabat Kehilkhata, 2, p. 4.

On dit "Hamotsi" sur une pate petrie avec de la farine et de l'eau.
Si du lait, de l'huile, du miel entre dans la composition et que le gout s'en ressent, la Berakha sera "Mezonote".
Les Achkenazes ont l'habitude de ne dire 'Mezonote" que si ces ingredients sont en grande quantite.

Choulh'ane Aroukh, O, H., 168.

Je ne connais pas suffisamment les minhaguim séfardiim pour savoir si cela a un sens de faire comme vous faites. A priori, cela me semble bizarre.
Ce n'est pas comme les matsot où les séfaradim font motsi à Pessah et mezonoth le reste de l'année.
Pour la hala, ou bien c'est motsi, ou bien c'est mézonoth. Je ne me souviens pas de texte qui donne des proportions, mais dès que le goût de l'additif est perceptible, selon ce que j'ai appris, les séfaradim font mézonoth, alors que les ashkénazim, tant que l'eau est en majorité par rapport aux autres ingrédients considèrent que c'est du pain et font hamotsi.
Une solution adoptée par certains consiste à faire motsi sur un pain pour lequel il n'y a pas de doute et à manger l'autre pain dans le repas.