Conversation 42193 - Nida quizz

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Mercredi 21 mai 2008 - 23:00

Shalom,
Ma question est en rapport a la periode de Niddah.
J'ai pris le Shulhan Haru'h et a la fin du paragraphe sur Niddah,
je lis qu' "il est d'usage" que pendant la periode ou la femme est dite "impure" elle "ne doit pas se rendre a la synagogue, et ni prier".
Je suis allee chercher dans le Shukhan Haru'h parce que mon Rav m'a dit de respecter cet usage. Je me demande quand meme
1. si c'est un usage aujourd'hui qui est respecte et que je dois respecter?
2. si je ne dois pas prier, quelle en ai la raison specifique? Est-ce que
c'est uniquement a la synagogue ou bien partout?
3. est-ce que les bra'hot me sont aussi interdite: Moda ani, Asher Yatzar,
netilat yadaim ect.. tout ce que l'on fait au quotidien...
Merci de me repondre c'est un sujet crucial pour moi.
Meod moda la'hem

Rav Elie Kahn z''l
Jeudi 19 juin 2008 - 07:19

Chalom

Selon les conseils de votre rabbin, je suis retourné lire ce qu'écrit le Choulhane Aroukh à ce sujet:
Toutes les personnes impures, y compris les femmes ayant leurs menstruations, ont le droit de tenir et un Sefer Tora et de le lire (Y.D., 282, 9).
C'est ce qu'écrit Rabbi Yossef Karo, et Rabbi Moché Isserlis, le Rema, qui dans ses notes dans le texte du Choulhane Aroukh décrit les coutumes ashkénazes ne rajoute pas un mot. Ceci signifie qu'il est d'accord avec Rabbi Yossef Karo, et l'autorise lui aussi.
Rabbi Yossef Karo rapporte cette halakha dans un autre endroit dans le Choulhane Aroukh (O.H., 88, 1): toutes les personnes impures lisent la Tora, récitent le Chema et la prière.
Là, Rabbi Moché Isserliss rajoute la remarque suivante:
Certains ont écrit qu'une femme pendant ses menstruations n'était pas autorisée à entrer dans la synagogue, à prier, a dire le nom de D'eu ou à toucher un Sefer, certains disent que tout cela est autorisé, et ceci est la Halakha; mais la coutume dans ces contrées est d'être plus stricte (et donc d'interdire).

Aucune de ces interdictions n'a de source dans la Guemara. De nombreux rabbins ont déjà prouvé, que les rabbins de l'époque médiévale qui ont commencé à prendre ces mesures de rigueur l'ont fait à la base d'un texte qu'il croyaient faire autorité, mais qui était en fait un texte karaïte (le Rav Daniel Sperber cite toutes ces sources dans son livre – en hébreu- Darka chel Halakha).
Même Rabbi Moché Isserliss qui rapporte certaines de ces coutumes, note qu'elles ne sont pas conformes à la stricte Halakha.
Donc, si vous ne venez pas de Cracovie en Pologne, ou peut-être on pourrait considérer ces interdictions comme une coutume incontournable, il n'y a aucune interdiction à fréquenter la synagogue ni à réciter toutes les prières que vous voulez.