Conversation 42610 - Savon surveillé
shalom,
A t-on le droit de disposer un savon dans le lavabo de cuisine pour qu'une personne puisse se laver les mains, sans regarder les ingredients?
En effet, on m'a dt qu'il fallait verifier que le savon soit cachere( pas de porc etc...) car il touche l'evier et donc la vaisselle.
Est-ce que c'est vrai? Sinon, dispose-t-on d'une liste pour ces savons ou doit'on se laver avec un liquide vaisselle?
Merci pour ce que vous faites
Chalom
Le savon n'étant pas comestible, il n'est pas concerné par les règles de cacheroute.
Pourquoi certains savons portent-ils donc des labels de cacheroute?
Je suppose que cela relève de la même logique que les papiers toilettes et autres produits qui ont des autorisations rabbiniques: les gens ne savent plus quoi inventer pour se compliquer la vie.
Chers Rav Kahn,
en rapport avec votre réponse "42610 Savon surveillé"
étant moi meme dans la fabrication de produits Cacher depuis 8 ans, j'ai demandé en Israel l'interêt de fabriquer du papier toilette Cacher.
la réponse que les fabricants (israeliens) m'ont donné est que :
"le papier toilette se fabrique à partir de papiers usagés (papiers à lettre, brochures, vieux livres etc...). tous ces papiers sont broyés dans une machine qui en fait une mixture et recrée un nouveau papier tout neuf. le problème en Israel est qu'une partie importante de ces papiers usagés peut provenir de livres ou brochures Kodech.
rendre Cacher le papier toilette consiste en le fait de faire un tri minutieux des papiers avant la machine broyante".
en dehors d'Israel, il n'y a pas ce problème étant donné que la quantité de papiers Kodech est vraiment minime voir insignifiante !
j'espere avoir aidé certains par cette remarque !
Kol Touv !
(Réfou Chéléma Bim' héra au Rav Kahn, ad 120 ! Amen !)
Chalom
Vous avez raison, ce quiest écrit sur le papier toilette est qu'il n'y a aucun risque qu"il provienne de "gueniza", c'est à dire qu'il comprenne du papier recyclé de brochures ayant contenu des paroles de Tora.
Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, je ne suis pas du tout sûr qu'une telle précaution soit nécessaire. En effet, le papier recyclé est transformé en pâte et ne contient plus aucune trace de ce qui y était écrit auparavant (à moins que le travail ait été très mal effectué) et n'a donc plus aucune sainteté, quelle qu'elle soit. Ce n'est plus qu'une vulgaire pâte.
Il y a un autre problème dans le recyclage, c'est celui d'effacer le nom de D'ieu, si des papiers où il apparaissait ont été recyclés.
Il est effectivement interdit de recycler des houmachim et des sidourim, ceux-ci devant impérativement être déposés dans une gueniza ouis être enterrés (Igrot Moché, O.H., 4, 39).
Mais cette crainte existe dans tous les papiers recyclés, et si l'on voulait en tenir compte, tous devraient porter le label "ne provient pas d'une gueniza". Ce n'est pas le cas.
Je peux cependant trouver une certaine logique à ce que le papier toilette porte cette inscription, ne serait-ce que pour tenir compte de ce que le philosophe Wittgenstein appelle l'instinct rituel, un certaine répulsion quasi instinctive devant un tel acte.
Il y a une certaine frénésie à inscrire toutes sortes de formules religieuses sur toutes sortes de produits. Pourquoi le désodorisant que j'utilise aux toilettes doit-il comporter la mention qu'il est cacher pour Pessah. Quelqu'un en mange-t-il?
N'a-t-on pas poussé les choses un peu trop loin?