Conversation 42885 - Chanter le kaddich à tout moment ?

tsionid
Mercredi 9 juillet 2008 - 23:00

shalom rav
j'aimerai savoir si j'ai le droit de chanter le kaddish a tout moment car en réalité ce n'est pas vraiment un chant pour les mort c'est un chant qui demande que la géoula arrive vite et il n'y a aucune phrase dans le kaddish parlant des morts mais seulement de glorifier d.ieu

alors est ce interdit de chanter le kaddish(la 1ere phrase) sans que l'ont soit en deuil
merci d'avance

Jacques Kohn z''l
Jeudi 10 juillet 2008 - 05:36

Rien n’interdit de réciter ou de chanter le kaddich à tout moment, pas même aux personnes qui ne sont pas en deuil, d’autant que le nom de Hachem n’y figure pas.

chcou
Samedi 8 mai 2010 - 23:00

A propos de la 42885:
Comment comprenez vous alors le terme de "grande faute" utilisé par le Baer Etev dans Mishna Broura Tav Kouf Sameh, ot zayin, qui vise spécifiquement le kadish ?

J'elargirais ma question d'ailleurs au fait de chanter quoi que ce soit basé sur des psoukim du Tanah, en reference au passage de Sanhedrin, Kouf Alef :
"תנו רבנן הקורא פסוק של שיר השירים ועושה אותו כמין זמר והקורא פסוק בבית משתאות בלא זמנו מביא רעה לעולם מפני שהתורה חוגרת שק ועומדת לפני הקב"ה ואומרת לפניו רבונו של עולם עשאוני בניך ככנור שמנגנין בו <לצים> גוים אמר לה בתי בשעה שאוכלין ושותין במה יתעסקו אמרה לפניו רבונו של עולם אם בעלי מקרא הן יעסקו בתורה ובנביאים ובכתובים אם בעלי משנה הן יעסקו במשנה בהלכות ובהגדות ואם בעלי תלמוד הן יעסקו בהלכות פסח בפסח בהלכות עצרת בעצרת בהלכות חג בחג העיד רבי שמעון בן אלעזר משום רבי שמעון בן חנניא כל הקורא פסוק בזמנו מביא טובה לעולם שנאמר (משלי טו) ודבר בעתו מה טוב"
et au fait que Rashi elargit le scope a l'ensemble des textes saints, et non uniquement au Shir Hashirim.

Merci de vos éclaircissements.

Jacques Kohn z''l
Dimanche 9 mai 2010 - 08:36

1. Lorsque j’ai écrit que « rien n’interdit de réciter ou de chanter le kaddich à tout moment », je pensais bien évidemment à un officiant dans une synagogue qui récite le kadish alors qu’il n’est pas en deuil.

2. Rachi dans son commentaire des mots הקורא פסוק בבית המשתאות בלא זמנו (Sanhédrin 101a) cherche à décourager les récitations de versets en tant que poèmes profanes.

3. La prochaine fois que vous voudrez débattre à propos d’une de mes réponses, veuillez avoir la courtoisie de vous identifier.

chcou
Samedi 8 mai 2010 - 23:00

52043
Merci de vos éclaircissements:
Concernant le point 1, il ne me semble pas que l'intention du demandeur était de réciter le kadish dans le cadre d'un office, d'ou ma question. Si vous l'avez compris différemment, je trouve qu'il est quand même important de préciser le point pour éviter toute mauvaise compréhension. Ce qui est fait.

Concernant le point 2, Rashi dit littéralement : "(..) Il s'agit d'une personne qui cherche a divertir les personnes attablés en récitant des versets, toutefois s'il le fait en son temps et en prenant un verre de vin (un peu a l'instar des 4 verres de vin de pessah) il emmène de bonnes choses dans le monde(..)"
D'ou en déduisez vous qu'il s'agit de poème profane ? On peut tout aussi bien en déduire qu'il s'agit de chants comme ceux qui parsèment les repas de 7 brahot ou toute autre occasion joyeuse, ou les convives entament joyeusement des chants basés sur toute parties du Tanah...

Enfin, concernant le point 3, je m'excuse et signe de ce pas:

Yoni

Jacques Kohn z''l
Dimanche 9 mai 2010 - 09:50

Il me semble, en ce qui concerne le point N° 3, que Rachi distingue entre les fins purement profanes et celles qui se rapportent à une mitswa.

Il distingue en effet manifestement celui qui récite des versets pour distraire ses convives (וקורא פסוקים בקול רם לשחק בהם בני המשתה) de celui qui le fait à des fins festives (אבל אם אומרו בזמנו על המשתה כגון שהוא יום טוב ונוטל כוס בידו). Ce n’est donc pas solliciter abusivement son commentaire que d’écrire qu’il différencie ce qui est profane de ce qui est « sacré ».