Conversation 43688 - Première coupe de cheveux
Bonjour chers rabanims,
Je ne trouve pas de réponse à ma question sur le site.
Mon mari et moi comptons procéder à la coupe de cheveu de notre fils d'ici peu.
Que doit on faire des cheveux coupés lors de la première coupe de cheveux?
Certains me rapportent des choses à ne pas faire (ne pas laisser les gens en garder par ex) mais je ne sais pas si cela fait figure de halakha, de coutume ou bien de superstition.
Merci d'avance et je veux souhaite chana tova oumetouka et une bonne santé à tous.
La première coupe de cheveux, à laquelle on procède sur les jeunes garçons lorsqu’ils atteignent l’âge de trois ans, ne correspond pas à une halakha mais à une coutume (« minhag ») en honneur dans certaines familles, et non dans toutes.
Deux raisons lui sont attribuées :
– C’est à trois ans qu’un enfant commence à prendre conscience de la valeur des mitswoth. En lui coupant les cheveux on lui fait comprendre l’importance à attribuer à l’interdiction de couper ceux qui se trouvent en dessous des tempes (« payoth »).
– Cette coutume est parfois rattachée symboliquement au commandement de « ‘orla », c’est-à-dire à l’interdiction de consommer les fruits produits pendant les trois premières années de la vie d’un arbre.
Les cheveux coupés sont jetés. Chez certains, on offre à une Yechiva la valeur de leur poids en or.
MON FILS AURA SDV 3 ANS EN SEMAINE PEUT ON AVANCER OU REPOUSSER LA COUPE DE CHEVEUX
CHANA TOVA
Sur la première coupe de cheveux, veuillez vous reporter à la réponse que j’ai donnée à la question N° 43688.
Quant à la date où elle est pratiquée, il n’existe pas, contrairement à la mila ou au pidyon ha-ben, de règle impérative.
Shalom ha Rav,
Pour faire suite aux nombreuses questions posées sur la tradition d'attendre 3 ans pour couper les cheveux d'un garçon, j'ai bien compris que cela était en rapport avec la comparaison entre l'homme et les arbres (obligation de Orla), que les 3 ans étaient un cap décisif dans la construction psychologique de l'enfant, que c'était aussi l'age à partir duquel il y avait l'obligation de 'hinou'h, et que la fête marquait cela officiellement.
Mais une question subsiste : toutes ces raisons s'appliquent tant aux garçons qu'aux filles, or il n'existe aucun "rite de passage" équivalent pour les filles.
Si je peux comprendre qu'une 1ère coupe de cheveux pour une fille aurait moins d'impact symbolique pour elle que pour un garçon, cela en aurait quand même. Elle comprendrait bien qu'il y a un avant et un après. De même pour les parents.
Et quand bien même, on aurait pu trouver une autre cérémonie marquant cette transition entre une étape de l'enfance et l'autre (transition vécue tant par la fille que par le garçon).
Je précise par avance que mon but n'est pas que tout soit copiable et interchangeable entre un sexe et l'autre. Mais d'habitude, il y a des raisons qui justifient que telle mitsvah soit plus pour les hommes ou telle autre plus pour les femmes. Là, qu'est-ce qui justifie que seuls les garçons soient concernés ?
Cordialement,
Ainsi que je l’ai écrit le 4 septembre 2008 dans ma réponse à la question N° 43688, la première coupe de cheveux, à laquelle on procède sur les jeunes garçons lorsqu’ils atteignent l’âge de trois ans, ne correspond pas à une halakha mais à une coutume (« minhag ») en honneur dans certaines familles, et non dans toutes.
C’est dire que cette pratique n’est pas entourée de règles à suivre de manière rigide.
Peut-être la différence entre les garçons et les filles tient-elle ici au fait que les premiers conserveront leur chevelure apparente toute leur vie durant, tandis que les secondes sont destinées à la couvrir à partir de leur mariage. De plus, la chevelure d’une jeune fille est un ornement auquel, bien souvent, elle ne touche pas pendant toute son enfance et toute son adolescence.
J’ajoute que les femmes, contrairement aux hommes, ne sont pas astreintes à la préservation de certaines parties de la chevelure, et notamment à l’interdiction de couper celle qui se trouve en dessous des tempes.
Bonjour,
Je vous remercie énormément pour votre réponse extrêmement rapide à ma question 56379, mais me permets cependant d'insister sur un point, qui sera apparemment plus un commentaire qu'une véritable question.
Comme le disent les intervenants de ce site, c'est une tradition porteuse d'un message fort à destination tant de l'enfant que des parents. Or ce message mérite(rait) d'être entendu tant par les jeunes garçons que par les jeunes filles.
Si la coupe de cheveux n'est pas parlante en effet pour une fille (je rejoins vos arguments), on aurait pu imaginer une autre cérémonie.
La mitsva des peot n'est que l'exemple choisi pour marquer le cap entre avant 3 ans (bébé sans réelle conscience) et après 3 ans (jeune enfant qui commence à avoir conscience des mitsvoth, avec obligation de 'hinou'h). On aurait donc pu soit trouver une autre mitsva pertinente pour les filles (une fête pour symboliser l'âge à partir duquel elles pourront allumer les nerot avec leur mère par exemple), ou trouver une tradition qui embrasse garçons et fille - par exemple la récitation du début du shéma.
Il est fort dommage (et incompréhensible) d'avoir réservé cet important message pédagogique et religieux aux seuls garçons.
Je vous remercie de cette contribution.