Conversation 44215 - Plein à ras bords…

plony
Samedi 11 octobre 2008 - 23:00

Shalom Aleikheim,

nous avons eu une discussion ce Shabbat entre mon frère et moi-même concernant la façon de remplir le verre de Kiddouch.
nous avons toujours eu l'habitude (dans toute la famille - originaire du Maroc) de remplir la coupe jusqu'à ce qu'elle déborde et que du vin soit versé sur la soucoupe (en signe d'abondance).
récemment, il a entendu dire dans sa belle-famille que l'on ne devait pas faire déborder le verre de Kiddouch, sous pretexte que l'on ne peut pas faire de Bérakha sur quelque chose de non-quantifiable.
à mon avis, lorsque l'on fait la Bérakha, on pense à ce qu'il y a dans le verre, je n'ai jamais vu personne boire le vin qui s'était écoulé dans la soucoupe.
1°) alors, qu'en est il ? doit-on abandonner notre Minhag ?
2°) nous n'avons pas non plus l'habitude de rajouter quelques gouttes d'eau dans le vin avant de faire Borei Péri Haguefen, juste aprés avoir dit "Savri Maranan - Le'Hayim". est ce une erreur ? quand est il de ce Minhag ?

tizkou léchanim rabbot néïmot vétovot

Jacques Kohn z''l
Lundi 20 octobre 2008 - 05:12

Il existe certes un usage, dans certaines familles, de remplir jusqu’à ce qu’il déborde le verre de vin utilisé pour Havdala, mais cette pratique, à ma connaissance, n’existe pas pour Kiddouch.

On veut ainsi signifier l’espoir d’une semaine abondamment bénie.

Quant à l’habitude d’ajouter quelques gouttes d’eau dans le verre du Kiddouch, elle est surtout en honneur dans les familles séfarades et hassidiques. Il s’agit pour elles de commémorer l’usage d’antan qui consistait à allonger le vin avec de l’eau. Il était alors impossible, étant donnée sa concentration, de boire celui-ci sans cet ajout.

Il convient, quoi qu’il en soit, de préserver les coutumes familiales, car celles-ci ne doivent pas être abandonnées sans raisons impérieuses.