Conversation 44398 - Les prières des enfants

guematria
Samedi 25 octobre 2008 - 23:00

Bonjour,

J'avais une question qui concerne les enfants et la prière.

Mes deux grands (11 et 9 ans) sont dans une école juive, ils font donc la prière tous les matins.

Cependant, les dimanches ou samedi matins (les fois où ils ne vont pas à la synagogue), ils n'ont pas le réflexe de faire leur téfila, et je dois donc le leur rappeler.
Quelquefois, cela donne lieu à des énervements lorsque ce n'est pas fait de bon cœur, et parfois, ils zappent complètement la téfila et passent à des jeux, ou autres.

Je ne suis pas du tout pour qu'ils fassent une prière à rallonge et je leur répète toujours que je préfère qu'ils fassent 5 à 10 mn de prière tous les jours que beaucoup un jour et rien du tout un autre.
En fait, je leur explique la prière comme un bonjour que l'on ferait à D., un geste "citoyen", de la même façon que l'on dirait bonjour en entrant chez quelqu'un, on dit aussi bonjour à D. en se levant.
Cependant, ils voient la téfila comme une contrainte.

Mes questions sont alors : jusqu'où faut-il les diriger, les inciter, combien de fois leur répéter ? Quelle attitude dois-je adopter ?
Ne rien dire, et les laisser avoir envie de faire leur prière ? Oui mais si cela n'arrive jamais ? Les mauvaises habitudes sont tellement vite prises !

Vous allez peut être me dire qu'en me regardant faire la téfila tous les matins, mettre les téfilin, ça leur donnera envie plus tard de faire pareil, et qu'il n'est pas besoin de les inciter, mais lorsque je les vois se jeter sur la télé après le petit déjeuner du dimanche matin, je ne peux pas m'empêcher de leur dire "les enfants, pensez à votre téfila".
Mais là j'avoue que je me sens bête et j'ai l'impression de mal faire, surtout en voyant leur mine "enthousiaste"

Merci d'avance de vos conseils

Jacques Kohn z''l
Lundi 27 octobre 2008 - 03:21

La question posée est complexe, et il est impossible d’y répondre dans l’abstrait et à partir d’un site Internet interrogé par écrit.

Je dirai simplement que l’éducation des enfants est avant tout une affaire d’ambiance et d’atmosphère familiale et, poussant le paradoxe, qu’elle est déterminée par celle qu’ont reçue leurs parents et par leur aptitude à « transmettre le relais ».

L’évolution des mœurs et des mentalités rend cette tâche, il est vrai, plus difficile que jamais, et les méthodes éducatives d’antan, comme la contrainte, sont devenues aujourd’hui totalement contreproductives et produisent souvent aujourd’hui l'effet inverse de celui qui était escompté.