Conversation 4686 - Kavanot sefarades
Chalom,
J'ai lu sur le site qu'il fallait prier avec des Kavanoth.Existe-t-il un livre de tradition sépharade traitant le sujet ou un sidour sépharade incluant ces kavanoth?
Chalom ouberaha
Kal
Pourriez-vous donner la référence de la réponse sur ce site disant qu'il fallait prier avec des kavanoth ?
Chalom,
J'ai vainement recherché la question mentionnant les Kavanot pendant la téphila et je ne l'ai pas retrouvé.
Peut-être l' ai-je lu sur un autre site?
Cela dit pourrai-je avoir une réponse plus générale?
Est-ce l'agencement du livre lui même qui correspond aux Kavanots ou s'agit-il des indications entre parenthèse comme par exemple celles commençant par yiraven ?
D'autre part, pourriez-vous me donner la signification du prénom Kalfon?
Kol Tov
Kal
Il me semble que ce que vous avez dû lire concerne le fait qu'il faut se concentrer dans la prière de manière à ne pas avoir de pensées étrangères qui viennent perturber la ferveur. Il faut distinguer ici "faire la prière avec kavana" qui signifie la faire avec ferveur et "faire la prière avec les kavanoth" qui concerne les grands Qabbalistes qui y ont été initiés.
Les indications éventuelles entre parenthèses figurant dans certains livres ne peuvent avoir de sens que pour ceux qui ont appris ce qu'elles voulaient dire et n'ont qu'un rôle d'aide-mémoire.
Il existe toutefois deux moments de la prière où la simple ferveur ne suffit pas :
1. Lors de la profession de foi du Chéma Yisraël
a. Au moment où on dit le premier paragraphe, l'intention est de se soumettre à la souveraineté divine (qabbalath 'ol malkhout chamayim) cf. Choulhane Aroukh Ora'h Hayyim, 63:6. L'essentiel de la kavana étant dans le premier verset, si on l'a lu sans intention il faut recommencer. cf. Choulhane Aroukh Ora'h Hayyim, 63:4.
b. Au moment où l'on dit le deuxième paragraphe (Véhaya im chamo'a tichmé'oune...) l'intention est d'accepter le joug des mitzvoth (qabbalath 'ol mitzvoth).
2. Lors de la première bénédiction de la 'amida (chmoné essré)
Cette première bénédiction, dite "Avoth" (=les Pères), requiert d'être conscients que nous prions devant Celui qui est notre Dieu et le Dieu de nos Pères, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob... qui amène un Libérateur aux fils de leurs fils par égard pour son Nom avec amour...
Si on a prononcé la première bénédiction sans intention, il faudrait la redire
cf. Choulhane Aroukh Ora'h Hayyim, 101:1 et Michna Béroura 101:3.
En ce qui concerne le prénom (ou le patronyme) Kalfon (ou Halfon, Khalfon, Khalfoun, Halphen...), il existe plusieurs hypothèses. L'une renvoie à l'origine hébraïque du nom de métier "Halfan", "le Changeur". L'autre, qui se rattache aussi au nom "Makhlouf" serait plutôt d'origine arabe, signifiant "le Remplaçant".