Conversation 47172 - Profiter d'un cheque chabbatique

kamonia
Dimanche 17 mai 2009 - 23:00

Bonjour,

j'ai une question concernant le profit d'une transgression du Chabbat.

Une personne m'a écris puis remis un chèque à la sortie de Chabbat et a admis avoir transporté ce chéquier pendant Chabbat, pour pouvoir me remettre ce chèque.

Ai-je le droit d'encaisser ce chèque ou dois-je le déchirer ? Sachant que cette personne ne me rencontre que pendant Chabbat (ou juste après).

Merci !

Rav Reouven Ouziel
Mardi 19 mai 2009 - 07:28

Le transport du chéquier n'a pas était fait pour toi particulièrement, et dans un tel cas le Shoulkhan Aroukh chap.318 par.1 [et Michna Beroura 5] a établi que la mela'ha [transgression d'un des 39 travaux] d'un juif le shabbat est permise après shabbat pour quelqu'un d'autre. Tu peux donc encaisser le chèque qui a été fait après shabbat.

kamonia
Lundi 18 mai 2009 - 23:00

Suite à la question 47172,

j'ajoute que le transport du chéquier a était fait pour moi particulièrement, d'après ce que j'ai compris de la personne qui me l'a donné.

Pouvez-vous revoir votre réponse, Rav ?

Merci beaucoup.

Rav Reouven Ouziel
Jeudi 21 mai 2009 - 08:26

Même s'il dit l'avoir transporté pour toi, la mela'ha n'est pas forcément pour toi, et tu peux recevoir le chèque.

cacal
Jeudi 21 mai 2009 - 23:00

Bonjour Rav,
suite à la 47172,je voudrais savoir s'il en est de même si,la personne a écrit ce chèque spécifiquement pour moi pendant le chabat?

Rav Reouven Ouziel
Mardi 26 mai 2009 - 02:05

En conclusion des différentes possibilités: tout juif qui a intentionnellement transgresser le shabbat, s'il l'a fait expressément pour moi il est interdit d'en profiter pendant le shabbat, mais ce sera permis tout de suite après la fin du shabbat. Si le problème se reproduit de façon régulière, certains décisionnaires [d'après le Ktav Sofer rep.50] exigent d'attendre après shabbat le temps nécessaire pour faire la mela'ha en question [voir Shoulkhan Aroukh chap.318 par.1 et commentaires]. Si la transgression était involontaire, certains décisionnaires permettent même d'en profiter pendant shabbat [ibid. Michna Broura 7].