Conversation 47975 - Dettes ou Tsedaka?

douda
Dimanche 12 juillet 2009 - 23:00

Chalom Rav

Dans les questions relatives au Maasser vous précisez que le remboursement des dettes est prioritaire sur la mitsva du Maasser:

1. Quelles sont les sources relatives a l'obligation de rembourser ses dettes?

2. Qu'est ce qui est considéré comme une dette?

a. Est ce qu'une situation de découvert dans une banque est considéré comme une dette?
b. Est ce que le retard de paiement d'une facture d'électricité, de gaz ou autre est considéré comme une dette?

5. Lorsque qu'une personne vient demander la tsedaka a ma porte, je ne peux m'empêcher de la faire entrer et de lui donner ce que j'ai de disponible, je ne me vois pas lui dire, désolé je suis endetté, les familles pauvres de ton quartier attendrons que je veuille bien rembourser mes dettes ! Quelle est donc pour vous la réponse appropriée?

Merci par avance pour le temps que vous accorderez a me répondre.

Rav S.D. Botshko
Vendredi 7 août 2009 - 05:26

La Thora dit "lo taachok et reekha",(Lévitique 19,13) c'est à dire que celui qui doit de l'argent à son prochain, soit suite à un emprunt, soit qu'on lui a fait un travail, soit qu'il a acheté à crédit, et qui ne s'acquitte pas de sa dette en temps et en heure transgresse cet interdit de la Thora.
La guemara dit tout simplement "s'acquitter d'une dette est une mitsva".
Il y a plusieurs chapitres de halakha sur les lois du recouvrement des dettes (Hochen Michpat, 97,98,99). Entre autre nous lisons:
"Il est interdit à l'emprunteur de dépenser l'argent qu'il a reçu pour ce qui n'est pas nécessaire et de ne pouvoir ainsi rembourser sa dette et s'il agit ainsi, il est appelé racha, c'est à dire mécréant."

Est considéré comme dette toute somme due à autrui soit suite à un emprunt, soit pouor toute autre cause, comme achat à crédit, payement d'un travail ou d'un salaire ou réparation d'un dommage.

Par contre une dette pourlequel un échéancier a été fixé et que l'on peut respecter, n'est pas considérée comme une dette pour rendre quite de la mitsva de tsedaka. Ce qui est interdit c'est de faire de la Tsedaka avec de l'argent d'autrui. Mais si la Tsedaka que l'on donne n'empêche pas de rembourser ses dettes, on n'est pas quitte de la mitsva.

Si quelqu'un frappe à votre porte et que vous êtes endettée, vpous ne poourrez que donner une petite somme qui ne vous empêche en rien de rembourser votre dette. Mais vous n'avez pas le droit de donner sur le compte du prêteur. Il faut alors expliquer votre situation gentiment. ce conseil est dit dans le choulhan aroukh yoré déa 249,': "Si un pauvre lui demande de l'argent et qu'il n'a pas quoi lui donner, il lui dira des gentilles paroles et qu'il aimerait bien lui donner mais qu'il ne peut pas."

En fait celui qui n'a pas les moyens est quitte de la mitsva du maasser comme dit le Réma (249,3) "Son gagne-pain précède celui de tout autre personne et il n'est pas tenu de donner de la tsedaka tant qu'il n'a pas suffisamment de quoi vivre".

Par contre celui qui a les moyens doit impérativement donner de la Tsedaka. Rabbi Yaakov Baal Hatourim écrit que cette mitsva est la plus importante et le cholhan aroukh ajoute que celui qui peut donner et ne donne pas est considéré comme un idolâtre.

Prions Hachem pour que nus soyons tous de ceux qui peuvent donner et non ceux qui doivent recevoir.