Conversation 486 - Travail du futur-mari ou étude à plein temps

Anonyme
Mardi 2 juillet 2002 - 23:00

Je suis en kecher serieu avec un garcon et tout se presente tres bien grace a D... mais il y a qqchose qui me derange profondement c que ce garcon est a la yechiva pour l instant ( ce que j admire et respecte enormement ) mais je crois qu il n a pas envie de faire des etudes hol apres..Et je pense qu il aimerait etudier tout le temps mais moi je suis a la fac et je pense q pour avoir la parnassa quand on est un jeune couple,il faut travailler dans le monde du travail,c aussi le role de l homme!!!je ne sais pas quoi faire!!

Rav S.D. Botshko
Jeudi 4 juillet 2002 - 23:00

Je ne vais pas entrer dans des considerations de choix personnels et donner des conseils de chidou'h, je vais me contenter de donner une information sur ce sujet passionnant: étudier toute la journée ou consacrer une partie de son temps à une activité professionnelle?

Le Choulkhan Aroukh s'exprime ainsi (Orakh Haim chap. 156, par. 1):
"Après (l'etude du matin) il vaquera à ses affaires car toute étude de Tora qui n'est pas accompagnée d'une profession sera finalement vaine et entraîne le péché,...mais il fera de l'étude de la Tora son activité essentielle et son activité professionnelle accessoire et il réussira dans les deux domaines.
De même, lors du mariage, le mari s'engage à subvenir aux besoins de son épouse comme cela est consigné sur chaque qetouba (contrat de mariage).

Mais de nombreux décisionnaires contemporains pensent qu'aujourd'hui un homme doit consacrer tout son temps à l'étude de la Tora(Par exemple Iggerot Moshe Yoré Déa vol. 2, responsa 116 ou Yabia Omer vol 7 Yoré Déa responsa 17). Ceci n'est possible que si l'épouse accepte de plein grès ce choix là. Bien souvent d'ailleurs ce sont les jeunes filles qui souhaitent un mari qui ne fait qu'étudier.

Il existe une solution médiane qui permet à la fois de consacrer tout son temps à l'étude de la Tora tout en gagnant sa vie, c'est celui de Rav ou de maîtres. Aujourd'hui il y a unanimité pour dire qu'il est permis d'être payé pour l'enseignement.

Mon père, le Rav Moshe Botschko shalita, dans son ouvrage Heguione Moshe, explique de manière approfondie l'idéal de voir dans la pratique d'un métier quelque chose de positif. Si vous le souhaitez, je pourrai vous faire parvenir une photocopie de cet article.

Biveraha,

S.D. Botschko

Anonyme
Mardi 9 juillet 2002 - 23:00

suita a votre reponse je souhaiterai que vous me fassiez parvenir l article ecrit par votre pere concernant le cote positif de la profession.toda

Rav S.D. Botshko
Jeudi 11 juillet 2002 - 23:00

je vous prie de me donner un numéro de fax ou une adresse pour vous envoyer l'article en question, celui ci n'étant pas dans la mémoire de mon ordinateur.

A ce sujet, je vous rapporte ici un texte de Avot de Rabbi Natan, qui nous dit que tout comme Hachem a contracté une alliance avec les Bené Israel sur la Thora, de même il a contracté une alliance avec le travail.
Le sens de cette alliance? le devoir de l'homme de parachever la création matérielle de D-ieu en le sanctifiant. Aussi vivre la vie matérielle avec la Thora c'est amener la Chehina, non seulement dans le Beth Hamidrach, mais également dans l'univers tout entier.

Le Hatam Sofer (Souka 36a) explique quant à lui, que la Michna de Pirke Avot qui dit "Bien est l'étude de la Thora accompagnée par le travail" est dit uniquement en Eretz Israel où le travail de la terre est une Mitsva au même titre que porter les Tefiline.

Avec ce que nous avons dit plus haut, son enseignement se comprend aisément, une des finalités de D-ieu d'avoir donné une terre à son peuple est de leur demander de créer une société gérée par les valeurs de la Thora.