Conversation 48663 - Pardonné ou puni?

abadede
Mercredi 2 septembre 2009 - 23:00

(Suite à la question 48474)
Shalom,
merci infiniment pour votre réponse qui m'a redonné courage.
Cependant lorsque je lis certaines réponses sur votre site on parle dans mon cas de souffrances nécessaires en plus de la techouva et de Yom Kippour. On peut lire également que pour le processus de techouva il faut faire 82 (ou 87 jeûnes selon le Ari hakadosh) etc.
J'ai fais techouva sur cette faute, je l'ai regrettée amèrement, j'ai fais le vidouï et pris sur moi non seulement de ne plus me mettre en situation de faute mais également d'étudier beaucoup plus qu'avant. Mais est-ce que cela est suffisant ou est-il nécessaire de faire les jeûnes ou de payer des repas équivalents ?
Merci encore mille fois et que l'Eternel nous bénisse à tous

Raoul Spiber
Samedi 26 septembre 2009 - 13:21

Maimonide, le Rambam, dans son Michné Torah écrit sur le premier chapitre ces lois sur le Retour parait se contredire, il dit ainsi dans la halaha 8
« La Techouva nous fait obtenir le pardon de toutes nos fautes, même celui qui s’st comporté comme un impie toute sa vie, lorsqu’il fait Techouva on ne rappelle plus ses fautes …. » Parfait
Mais dans la halah’a 11 Rambam écrit « quand on a commis une faute grave (sanctionnée par le karet ou par la condamnation à mort la Techouva et Yom Kippour « suspendent » la faute, qui n’est pardonnée complètement qu’après avoir subi des « yssourim. »
Ce texte soulève de nombreuses questions. Que veut dire un pardon en sursis ? Pourquoi parler de souffrance si il y a pardon ? Hachem pardonne mais ne pourrait pas ne pas punir, le repentant? La caricature du D. jaloux chère à nos détracteurs se profile t'elle ici?
La restauration: Le Retour.
Quand un homme faute volontairement, il corrompt les définitions du bien et du mal. A la loi d’Hachem, il substitue sa loi personnelle. Celle qui est gouverné par le règne des intérêts et plaisirs personnels. Celui qui a commis des fautes que la Torah sanctionne de karet ou de mort a volontairement choisi de dévaluer les conséquences catastrophiques de l’acte parce qu’il en retirait un avantage, un plaisir, un intérêt. Il c’est ainsi enfermé dans son propre royaume égocentrique où, ni le Créateur, ni Ses créatures n’ont véritablement de place. La techouva du fautif efface toutes les fautes, puisque le Baal Techouva, par son retour revient jusqu’à Hachem. Mais ce retour s’accompagne d’un abandon radical de la logique égoïste où tout est envisagé en rapport avec les intérêts, les avantages, les plaisirs et les goûts qu’on peut retirer d’une situation. Alors, cette Techouva, ce retour radical, atteint le trône divin.
Les « issourim » dont parlent nos Maîtres ne sot pas des punitions cruelles infligées à un repentant, ils prennent en compte toutes les peines de l’existence depuis la recherche d’un objet perdu,jusqu’aux souffrances les plus grandes. Chacune des difficultés de l’existence offre au Baal Techouva l’occasion de reconnaître qu’il n’est pas le maitre du monde. Cette victoire du Baal Techouva sur les difficultés de la vie témoigne de la restauration de la royauté d’Hachem dans sa vie de tous les jours. Il a réparé le monde sous Son règne : « letaken olam benamhouto»