Conversation 49271 - Vin de non-juifs et produit chimique de porc

jonathanb
Dimanche 11 octobre 2009 - 23:00

Bonjour à tous les rabbanims, et encore merci pour ce site qui permet d'avoir des réponses concrètes aux questions de Halakka.
J'ai deux questions théoriques orientées Cacherout :
1- Nous savons définir ce qu'est un vin cacher, entre autre par sa préparation, de même nous savons que le vin "normal" est à la base non autorisé puisque 1- vin idolâtre (même si j'ai cru comprendre que cette raison ne faisait plus forcément foi) et 2, parce que pouvant mener à partager ce moment avec des goïms et amener à un mariage mixte.
Soit un couple juif, marié et dans son appartement. Comment interprêter l'interdiction d'un vin "tareff" puisque ne pouvant mener à aucune des raisons classiques sauf en réintégrant l'idée d'idolâtrie?

2- La seconde concerne les colorants et autres conservateurs du commerce, ceux-ci pouvant être d'origine animale. Outre l'idée peu ragoutante d'avoir des os de porc dans son assiette, du fait de leur transformation irréversible, ne devraient ils pas être considérés comme davar hadash, ou du moins puisque n'altérant pas le produit êtres au moins annulés puisque inférieur à 1/60e de celui-ci ?

Cette double question étant bien longue, n'hésitez pas à me dire si je dois plutôt en ouvrir deux différentes.Merci infiniment pour tout le travail que vous nous offrez!
Cordial Shalom

Rav Reouven Ouziel
Jeudi 22 octobre 2009 - 06:20

1. Voir réponse 47492. Le vin utilisé par des idolâtres est interdit par la torah,
et le vin préparé [ou même touché] par des non-juifs est interdit par nos sages pour nous éloigner de tout contact social avec eux.
Cela ne changera donc rien de le boire chez soi, avec sa femme! [Shoulkhan Aroukh Yore De'a chap.123]

2. De nombreux décisionnaires ont permis d'utiliser des produits chimiques à base d'aliments interdits, puisqu'ils ont subi des transformations chimiques telles qu'on peut les considérer comme n'ayant plus aucun rapport avec l'aliment d'origine
[res. du Rav Ye'hezkel Avrahamski, ramenée dans l'intr. au vol.4 de Tsits Eliezer].

jonathanb
Dimanche 25 octobre 2009 - 23:00

Suite à ma question n°49271

Concernant le point 1, j'avoue ne pas avoir saisie la réponse, puisqu'il ne peut y avoir de contact social lorsque l'on est seul chez soi et que les règles d'interdiction sont là pour nous protéger du contact... je dois bloquer sur l'ordre des interdictions :)

Concernant le point 2, et sauf erreur de ma part, il semble important de préciser que ça n'est pas une raison pour acheter des produits n'étant pas sur la liste du Beth Din "même si la composition à l'air valable et que les produits chimiques pourraient être autorisés par de nombreux décisionnaires"

Chavoua tov!

Rav Reouven Ouziel
Jeudi 29 octobre 2009 - 03:18

1 . D'après la Mishna 'Edouiot [chap.1, 5], Maïmonide écrit [Lois Des Insubordonnés chap.1, 2] qu'il est quasi impossible d'annuler une loi instituée par nos sages, et donc même si l'interdit du vin n'avait plus de raison d'être, il faudrait tout de même le respecter.
Mais en fait, il est très nécessaire, car si l'on permettait de boire le vin des non-juifs chez soi, très vite, on en viendrait à le boire en publique avec des non-juifs. Et c'est justement de crainte de rapprochement intempestif comme celui-là qu'ils ont institué cet interdit.

2 . Vous avez tout à fait raison. Il est important de se méfier de tout aliment qui parait anodin et qui peut malgré tout contenir des produits vraiment interdits.