Conversation 50937 - Chabbath par un non-Juif
Chalom
Est-ce juste ou non, que les chrétiens ne doivent plus respecter le Shabbat, et que l'obligation de respecter le Shabbat cesse à l'époque messianique ?
Merci.
Le principe de cette interdiction est affirmé dans la Guemara Sanhédrin 58b : « L’idolâtre qui “se repose” (ché-chavath – Rachi : “qui cesse de travailler pendant un jour entier”) est passible de mort. »
Commentaire de Rambam (Hilkhoth melakhim 10, 9) : « L’idolâtre qui “se repose” même un jour de semaine, s’il se fait de ce jour comme un Chabbath , est passible de mort. […] Le principe est qu’on ne lui permet pas d’exécuter des mitswoth pour son propre compte, à moins qu’il ne se convertisse et qu’il prenne sur lui de les observer toutes. Sinon, qu’il reste fidèle à sa propre loi ! »
La raison en est probablement que le Chabbath est « un signe perpétuel entre Hachem et les enfants d’Israël » (Chemoth 31, 13 et 17), et donc que son observance est un privilège qui leur est exclusivement réservé.
La conséquence pratique de cette règle est que le non-Juif en instance de conversion est tenu, le Chabbath, de commettre au moins une transgression, et ce jusqu’à ce qu’il soit devenu un Juif à part entière.
Cette règle est applicable à tous les non-Juifs, et pas seulement aux Chrétiens.
Quant à l’idée selon laquelle l'obligation de respecter le Chabbath cessera à l'époque messianique, elle est purement hypothétique.
Bonjour rav,
Je souhaiterais approfondir votre point de vue à votre réponse 50937.
Je suis non-Juive mais lorsque je suis avec mes neveux Juifs, je respecte Shabbat que ce soit chez eux en Eretz ou bien chez moi en France.
1/ Suis-je pour autant passible de mort parce que je respecte Shabbat avec eux et pour eux afin qu'ils soient chomer Shabbat ?
2/ Dois-je enfreindre Shabbat sans les impliquer et dans l'affirmative comment ? (en écrivant...ou en commettant personnellement une autre action interdite ??)
3/ Comment annuler ces décrets qui sont maintenant au-dessus de ma tête ??
Je vous remercie pour vos précieux conseils et réponse.
Il suffit, pour échapper au châtiment promis aux non-Juifs qui observent le Chabbath, de commettre au moins une infraction aux règles qui régissent cette journée. Exemple : Porter un mouchoir dans la rue.
Je ne pense pas que « des décrets soient maintenant au-dessus de votre tête », car :
1. Si vous avez jusqu’à présent respecté sans exception aucune toutes les règles applicables au Chabbath, vous ne l’avez probablement pas fait délibérément.
2. Le respect du Chabbath ne fait pas partie des sept lois noahides auxquelles sont astreints les non-Juifs.
relatif à la question 50937
chabath chalom à tous.
il est ecrit si je ne me trompe pas, "le chabath, tu ne feras aucun travail, ni toi,..., ni l'etranger dans ta maison ".
le non-juif qui reside chabath chez nous et ne pourrait sortir commettre une avera (cela peut arriver pour x ou y raisons) ne doit pas travailler mais pas non plus transgresser le chabath sous notre toit. il va donc par consequent " respecter " un chabath mais par obligation par rapport à ses hotes. est il concerné par cette punition ?
respectueusement
rah'el
Veuillez vous reporter à la réponse que j’ai donnée le 4 novembre 2011 à la question N° 54306, et affiner ensuite celle que vous avez posée, s’il y a lieu.
relatif à la question 54316
j'ai bien compris votre reponse à la question 54306.
mon interrogation est pour le non-juif hebergé chez un chomer chabbath mais qui ne peut pas sortir faire une avera, et par respect pour son hote juif n'en commet pas dans la maison du juif, est il concerné par la peine de mort ? il respecte le chabbath par obligation, pas forcement par conviction. est il l'idolatre qui reste dans sa foi/loi dont vous parlez dans la precedente reponse ?
merci.
Rien ne s’oppose, me semble-t-il, à ce que le non-Juif ainsi hébergé le Chabbath commette une transgression au vu et au su de son hôte. Cela aura l’avantage d’éviter toutes sortes de malentendus.
L’appeler un « idolâtre » me paraît ici excessif. Il est simplement un « non-Juif », non astreint en tant que tel à l’observance du Chabbath. Mais rien ne s’oppose, à la condition qu’il commette une transgression, et une seule, à ce qu’il respecte toutes les autres mitswoth qui s’appliquent à cette journée-là.