Conversation 52493 - Teshouva sur adultere

Anonyme
Mercredi 16 juin 2010 - 23:00

Bonjour, si une femme mariée à eu des relations sexuelles avec un autre homme (non marié), quel est le din? Peut elle espere faire tchouva? est ce que Hachem peut lui pardonner, et si oui comment? Doit elle en parler a quelqu'un?

Rav Reouven Ouziel
Mercredi 6 octobre 2010 - 05:43

Rien ne peut empêcher la teshouva quelque soit la gravité de la faute, à condition que ce soit sincère.
Le pardon, seul Dieu peut en décider et personne ne peut le savoir, si ce n'est après 120 ans…
En attendant, il faut absolument qu'elle fasse teshouva et qu'elle se souvienne de cette faute terrible toute sa vie, et ne cesse de prier pour qu'elle lui soit pardonnée.

Si elle est seule à le savoir, il vaut mieux qu'elle se taise et n'en parle surtout pas à son mari.

Orly
Dimanche 4 juillet 2010 - 23:00

Bonjour
Tout d'abord bravo à toute votre équipe pour votre travail, je consulte votre site régulièrement, et il m'est arrivé de poser quelques questions, et dont les réponses ont été on ne peut plus complètes et pertinentes.
Pour la première fois depuis toutes ces années, je me permet de réagir à une réponse concernant la question 52493, et j'espère que vous ne verrez pas d'insolence de ma part dans cette remise en question.
En effet, la question porte sur la tchouva concernant l'adultère, vous répondez que le principe de la tchouva repose sur la sincérité, quelque soit la gravité de la faute, et que seul D peut être juge de celle-ci.
Je suis tout à fait d'accord avec cette notion de réparation par le repentir sincère, et loin de moi l'idée de juger qui que ce soit.

Cependant, quand la personne demande si elle doit en parler à quelqu'un, vous répondez "Si elle est seule à le savoir, il vaut mieux qu'elle se taise et n'en parle surtout pas à son mari. "
Et c'est la que je suis perdue
Si le couple forme une sorte d'unité, comment conserver celle ci avec un tel mensonge? Si D peut pardonner, pourquoi pas "lâme soeur" de cette femme ?
Cet adultère n'est il pas "larbre qui cache la forêt"? n'y aurait il pas d'autres problèmes à aborder afin de les résoudre et de donner une chance à ces personne de le règler, au risque de mettre un terme au mariage?
De plus, si adultère il y a eu, n'y a t-il pas un danger pour le mari à ne pas être au courant? En poussant mon raisonnement, si une relation extra conjugale a eu lieu, n'y a t-il pas un risque pour la santé du mari (transmission de MST) qui fait que le mettre au courant serait plus important?
Je n'ai que 5 ans de mariage et peu d'expérience pour dicter quoi que ce soit, mais mon point de vue est que si D préserve, cette situation m'arrivait, je ne pourrai pas cacher une telle chose à l'homme qui partage ma vie et mon foyer. Et si la faute lui revenait, je ne pense pas que je lui pardonnerai, mais je préfererai le savoir par lui que par une autre personne, et une fois divorcée, je serait reconnaissante pour son honnêteté. De plus j'exigerai qu'il passe des tests et moi aussi afin d' être sur que cette faute n'a pas mis la santé de qui que ce soit en danger.
Mon impréssion est que ce silence ne sera pas constructif pour le couple, et qu'il risque de mettre la vie d'autrui en danger (raisonnement à l'extreme, si le mari par exemple contracte le sida, transmis par se femme, qui l'aurait contracté suite à cette relation adultère )
Je sais que c'est tiré par les cheveux, mais malheureusement il y aurait bien moins de transmission si tous les couples étaient fidèles, leur vie durant

d'avance merci pour votre réponse, et kol touv

Rav Reouven Ouziel
Lundi 12 juillet 2010 - 06:59

Vos remarques sont pertinentes d'un point de vue psychologique, mais malheureusement il faut prendre en compte une question de halakha qui est que si le mari est convaincu de l'adultère de sa femme, il est forcé de divorcer, même si elle le regrette sincèrement et qu'il veuille lui pardonner [voir Shoul'han 'Aroukh Even 'Ha'ezer chap.4].

Elle doit donc le lui cacher pour rétablir une communication positive avec lui, et toute sa vie elle devra souffrir de devoir le lui cacher [ce sera une partie de sa teshouva!].

De plus, même au niveau psychologique, il s'avère que souvent [comme me l'a raconté un psy qui s'est occupé de cas pareils], le fait de le savoir empoisonne définitivement les relations, alors que l'ignorance permet de vivre heureux ensembles!

Bien sur qu'elle devra s'assurer qu'elle ne met pas en danger la sante de son mari, et tout ce que j'ai écrit est basé sur le cas d'une femme regrettant sincèrement ses actes et voulant les réparer.
Kol touv.

diomede5555
Jeudi 2 septembre 2010 - 23:00

Question pour le Rav Reouven Ouziel

Bonjour, à la question 52493 qui concerne la téchouva d'une femme adultère, vous répondez que celle-ci est possible (jusque là je suis d'accord puisque rien ne repousse la téchouva). Mais je bloque lorsque vous écrivez : "Si elle est seule à le savoir, il vaut mieux qu'elle se taise et n'en parle surtout pas à son mari "

C'est pourquoi je souhaiterais svp :
- connaître les sources exactes qui vous permettent d'affirmer cela
- comprendre comment vous pouvez diffuser une réponse pareille sur internet avec toutes les conséquences graves que cela pourrait engendrer.
- que vous m'expliquiez la contradiction avec le Rav Kohn sur la question 44175, et le Rav Elie Kahn z"l sur la question 22859 / 26718.

Je suis choqué par votre réponse et j'espère vraiment recevoir de votre part une explication.

Kol touv .

Rav Reouven Ouziel
Mercredi 6 octobre 2010 - 06:08

Dans ces trois questions citées, la réponse n'entrait pas dans les détails.

En écrivant "Si elle est seule à le savoir, il vaut mieux qu'elle se taise et n'en parle surtout pas à son mari", je voulais dire que tant que la chose n'est pas connue et n'a donc pas était entérinée [par le fait que son mari croit en sa confession, ou que des témoins ou le beit din témoignent de sa faute], la faute n'en est pas moins grave, mais il n'y pas d'obligation de divorcer.

Voyez Shoulkhan 'Aroukh Even Ha'ezer chap.115, 6 et chap.178, 9; et Divrey 'Haim vol.1 res. 35. Parfois, il est préférable de ne pas aggraver la situation afin de ne pas détruire le couple.

Mais, je répète: la faute n'en est pas moins grave, et il n'y pas d'encouragement à fauter! 'Has vechalom!
Kol touv!