Conversation 52546 - Sauver des vies en faisant aussi des fautes

partdan
Dimanche 20 juin 2010 - 23:00

Shalom.
J'ai assisté à un cours de thora il y a quelque temps. Le sujet était basé sur la phrase "ve ahavta léréaha kamoha" aime ton prochain comme toi même. Le rav a dit que si un jour je me retrouve dans le désert, qu'il me reste une goutte d'eau pour survivre et que je suis avec une amie que j'aime vraiment, et bien je dois la laisser mourir et me laisser vivre. Chose que je peu plus ou moins comprendre même si quand on y pense on dit "non je sauverai mon amie" mais dans ces réelles circonstances c'est logique.

Seule chose avec laquelle je n'etait pas d'accord c'était l'histoire suivante, je cite: "j'ai rencontré un homme, un médecin sans frontière qui est partie en somalie pendant un an aider des personne qui meurent de faim qui ont des maladies graves etc. il a donc sauvé des dizaines voire des centaines de personne. Je lui ai dit c'est bien tu as sauvé des vies mais toi quant tu étais la bas qu'est ce que tu as mangé? Il m'a répondu -Du homard, de la viande.... (Des choses donc non cacher) je lui ai donc répondu- tu vois tout ce que tu as fait n'a servi a rien, ta mitzva est remplacer par ta avera." il a donc dit que cette personne ne s'aime pas puisqu'il ne fait pas attention a sa nechama, alors comment aimer les autres?
Je suis pas du tout d'accord avec ces propos. J'ai peut être mal compris le message. Pouvez-vous m'expliquer ou il a voulu en venir? Je suis issue d'une famille non religieuse, juste traditionnaliste, cela veut donc dire que le fait déjà de bien se comporter envers les autres, donner son maasser, aider autrui, ne compte pas parce qu'ils ne font pas shabbat?? Tout cela sera "annuler"?
J'ai beaucoup de mal a comprendre, aidez moi.
Merci

Rav Reouven Ouziel
Lundi 16 août 2010 - 02:49

Je pense qu'il y eu incompréhension.
Ce que voulait dire le rav est que le fait de faire une grande mitzva ne dispense en aucun cas de se méfier de ce qu'interdit la torah, et ce médecin aurait dû prévoir avant de partir dans ces pays les moyens d'y vivre selon la torah.
Et il devra "rendre des comptes" sur les transgressions des mitzvot bien qu'ayant accomplis de très bonnes actions en parallèle.

C'est seulement si le problème se pose après coup, p.ex.: que brusquement une épidémie se déclare et il est parti aider sans rien prendre avec lui et n'a plus rien à manger que des choses interdites [cas très hypothétique car on peut toujours manger des fruits et des légumes], que ce sera permis.

De toute façon, cela n'annule en aucun cas les mitzvot qu'il a faits.