Conversation 55386 - Nul n'est censé ignorer la loi »

touitoutouitou
Mardi 25 janvier 2011 - 23:00

Chalom,
concernant la 55260
Vous dîtes:
« nul n’est censé ignorer la loi » est inconnu dans la Tora.
ma question est simple,dans ce cas pourquoi doit on s'acquitter d'un 'Hattat pour une faute commise par inadvertance. L'ignorance de l'existence de la faute rentre dans ce cadre et est donc répréhensible?
« nul n’est censé ignorer la loi » existerait donc mais dans une mesure moindre que celle du cadre juridique des droits latins.

Jacques Kohn z''l
Jeudi 27 janvier 2011 - 00:28

Dire que « nul n’est censé ignorer la loi » est inconnu dans la Tora signifie qu’un homme ne peut être condamné pénalement que s’il a été informé au préalable que l’acte qu’il est sur le point de commettre est interdit.

Cela n’est évidemment pas applicable aux fautes commises par inadvertance qui nécessitent un קרבן חטאת.

T@PµZ
Mercredi 26 janvier 2011 - 23:00

Chalom.
En rapport avec la question N°55386.
Est-ce qu'on ne pourrait pas voir les choses ainsi?
Si je vais chez mon ami, qui est collectionneur d'art, mais qui ne s'en est jamais vanté. J'ignore tout de l'art et de ses collections. En passant, un revers de ma gabardine renverse un vase rare et coûteux.
Suis-je désolé? Oui. Ai-je envie de réparer mon erreur? Oui. Quand? Dès lors que j'apprends qu'il existait un vase coûteux qu'il ne fallait pas renverser. Donc, on ne pourra pas me poursuivre pour mes intentions, mais je devrai tout de même rembourser par un moyen ou un autre mon "ratage".
Tout à fait différent du cas où je viendrais une deuxième fois chez cette ami, alors moi-même devenu amateur d'arts, et, choisissant la plus belle poterie, je la saisirais pour la lancer violemment au sol et en faire une mosaïque. Là, mon intention serait condamnable, et donc je serais soumis à une condamnation pénale.
On en revient donc au fait que tant que la loi est non connue, on ne peut être accuser de quoi que ce soit, ce qui diffère déjà du cas où on apprend que la loi existe, et où il faut alors réparer, et ce qui est carrément différent du cas où on ignore la loi (on la connait, mais on passe outre).
Je ne sais pas si ça tient la route, d'où ce message.
Kol Touv.

Jacques Kohn z''l
Jeudi 27 janvier 2011 - 02:02

Les lois auxquelles s’applique la nécessité d’informer au préalable celui qui est sur le point de les transgresser sont, à l’évidence, celles auxquelles s’appliquent les ארבע מיתות בית דין ou qui sont punies de מלקות, ce qui n’est assurément pas le cas dans les exemples rapportés dans la question.