Conversation 55971 - Parchemins en peaux recuperees

Bonjour et merci à tous pour le temps que vous prenez pour nous répondre.

Voici ma question : pourrait-on récupérer des peaux destinées à être jetées afin de les transformer en parchemins destinés à un usage sacré ?

Je suis un strict végétarien et je n'achète jamais de cuir. Cela pose néanmoins problème pour la réalisation de certaines mitsvot et me plonge dans une forme de dilemme entre les voies de la sainteté mystique et celles de la morale profane. Je sais qu'il est possible d'utiliser la peau d'animaux cachers morts sans avoir été abattus rituellement. Or lors d'une discussion avec un défenseur des animaux celui-ci m'a indiqué que lorsqu'il est impossible de se passer de cuir il est souvent au moins possible d'utiliser du cuir de seconde main. Cela permet de réduire la demande de cuir et donc l'abattage mais aussi restreint la responsabilité éthique de l'utilisateur qui plutôt que de favoriser par son achat l'abattage d'un animal témoigne plutôt de son respect envers l'animal mort en évitant que ses restes soient inutilement jetés.

Il est évident que l'on ne peut récupérer des objets sacrés usés puisqu'ils ne seraient plus valables mais peut-on récupérer des peaux d'animaux appartenant à une espèce cachère afin de les transformer en parchemin ? Cela pose-t-il problème si ces peaux ont été préalablement traitées ? Pourrait-on a posteriori les transformer en parchemin sans commettre une transgression qui invaliderait l'objet ? Est-ce pour des raisons techniques que l'on n'utilise jamais, à ma connaissance, la peau des gallinacées - plus aisément récupérable dans le cas qui nous occupe - pour confectionner des parchemins ?

Il me semble que cette piste de la récupération des peaux - quoique pas aisée à mettre en œuvre je vous l'accorde - n'est pas a priori impossible et à moins que vous ne me détrompiez je ne vois pas bien comment je pourrais ne pas souhaiter qu'elle soit pratiquement réalisée.

Je vous remercie de votre réponse qui quelle qu'elle soit contribuera à la détermination des meilleures méthodes pour éviter de troubler notre cœur en faisant inutilement souffrir les animaux.

Mes meilleurs voeux.

À propos de la 55971

Cher docteur,

Merci de l'attention que vous avez porté à ma question et merci pour la piste.

En faisant quelques recherches complémentaires j'ai lu dans le Mishneh Torah que le parchemin utilisé pour une mezouza ne requiert pas d'avoir été traité en ayant à l'esprit l'intention qu'il lui soit destiné :

« [The parchment used for] a mezuzah need not be processed with this purpose in mind. »
Mishneh Torah, Sefer Ahavah, Tefilin Mezuzah v'Sefer Torah, Ch. 1, Halacha 11.

http://www.chabad.org/library/article_cdo/aid/925417/jewish/Chapter-One…

Pensez-vous que l'on puisse aujourd'hui se fonder sur cette halacha ?
Faut-il l'entendre dans un sens restreint ou large ? Du cuir traité par un non-juif dans un tout autre but serait-il valable ou faudrait-il de toute manière qu'un juif le traite de nouveau avec ou sans avoir ce but à l'esprit ?

Peut-on invalider une mezouza écrite avec une encre industrielle monochrome noire ?

Merci du temps que vous consacrez à nous répondre et nous guider dans notre questionnement.

Très cordialement,