Conversation 5620 - P.o.u.r.i.m
j'ai entendu dire que le mot pourim contenait dans ses initiales toutes les fêtes juives : p pour pessah, ...s pour souccot, m pour matan thora...
pouvez vous me rensigner et me dire s'il existe d'autres mots formés de la même manière ?
merci
Même en cherchant bien je n'ai pas réussi à trouver de "s" dans Pourim...
Cela dit, cette méthode est connue sous le nom de "notaréqone" (racine grecque qu'on pourrait rendre approximativement en français par "façon de noter". C'est d'ailleurs paraît-il l'origine du mot "notaire", par exemple.) En français ça s'appelle des acrostiches.
Il existe un très grand nombre d'illustrations : le Baal haTourim, rabbi Yaaqov ben Acher, auteur du Tour Choulhane Aroukh, a donné de nombreux commentaires utilisant cette méthode. Par exemple le mot Béréchit (beth-rech-alef-yod-tav) peut être lu comme le notaréqone de Barichona Raa Eloqim Chèyéqabélou Yisrael Tora = dès le commencement, Dieu a vu qu'Israël accepterait la Thora. De même le nom du premier homme Adam (alef-daleth-mem) résume l'histoire de l'humanité : Abraham-David-Machia'h.
Suite à la question 5620, je voudrais rapporter une information:
Certes, il n'y a pas de s à Pourim, mais il y a Soukote!!!
La raison est donnée dans le ספר התודעה du rav אליהו כי טוב (et comme j'aime bien le rappeler son vrai nom n'est pas כי טוב, mais מוקוטובסקי, de même le חפץ חיים ne s'appelait pas Rabbi Israel Meir haCohen mais Kagan, mais je m'éloigne du sujet...)
Donc dans ce livre, en allant dans la partie sur פורים, dans le paragraphe רמזי פורים, on nous explique que pourim peut être décomposé ainsi:
פ pour פסח
ו pour וסוכות (eh oui il fallait y penser!)
ר pour ראש השנה
י pour יום הכפורים
ם pour מתן תורה שבחג שבועות
Evidemment, c'est un peu tiré par les cheveux, pour Soukote, me direz-vous?
Eh bien, l'auteur de ce live -quel que soit son nom (;-) - y a pensé, et a expliqué pourquoi cela n'existait que par le Vav conjonctif le liant à פסח: cela est dû au texte: כי בסוכות הושבתי ....בהוציאי אותם מארץ מצרים.
כל טוב
Merci pour le complément d'information.
A titre de réciprocité, concernant le Hafetz Hayim, il faut savoir que le son "h" n'existe pas en russe, comme le "r" n'existe pas en chinois ou le "p" en arabe. Et de même qu'en chinois les sons "r" et "l" ne présentent pas ce qu'on appelle une opposition pertinente, de même le son "h" en russe est remplacé par le "g" dur. Autrement dit, Kagan n'est autre que Cohen et par conséquent le Hafetz Hayim (titre de son livre sur le bon usage de sa langue) s'appelle bien rabbi Yisraël Méir HaCohen (= Kagan en russe).