Conversation 63565 - Israël m'a rejetée

sarah4878
Samedi 26 mai 2012 - 23:00

Bonjour à tous les rabbanims,
Il y a environ 15 ans, j'ai fait mon alya. J'avais alors 21 ans et je vivais à Paris. Après l'obtention de mon bac, j'ai donc décidé de m'installer en Israël et de poursuivre mes études à l'université. Je vous précise que j'ai toujours été très proche d'Israël. C'est un pays que je connais bien et j'y ai de la famille. Et puis, j'étais à la recherche d'une meilleure qualité de vie. Alors que je pensais rester en Israël pour toujours, je suis rentrée en France définivement au bout d'un an. Mon expérience israélienne fut très mitigée. Je suis retournée en France pour plusieurs raisons mais avec le recul, je me suis apercue que la cause essentielle était que je n'avais pas eu la chance de tomber sur des personnes bienveillantes, celles qui donnent goût à rester en Israël. En premier lieu, vient ma "famille" ou plutôt devrais-je dire ma soi-disant famille envers laquelle je n'ai trouvé que rejet et méchanceté gratuites Puis viennent mes "camarades" d'alya, des jeunes de mon âge venant de France et qui étudiaient dans la même école que moi. Là aussi, pas de bol. Mauvais groupe, irrespectueux, sans gêne et mal élevés.
On dit souvent que la réussite de l'intégration dans un pays repose beaucoup sur la famille, les amis, les connaissances sur place. Pour moi, ce fut un fiasco. Bien sûr, vous ne me connaissez pas. Mais n'allez surtout pas croire, chers Rabbanims, que le problème entre ma "famille" et mes camarades ait pu venir de moi. Je suis juste tombée sur des "cons" (pardonnez-moi l'expression). Et la malchance, ça existe.
J'en viens à ma question : j'ai entendu à maintes reprises que faire son alya était une mitsva. D'ailleurs beaucoup d'israéliens encouragent les juifs de diaspora dans ce sens, vous-mêmes, d'ailleurs, chers rabbanims.
Aussi, je me demande souvent comment ai-je pu tomber sur tant de personnes malveillantes, sur tant d'adversité alors que j'étais en train d'accomplir une des mitsvas les plus difficiles : tout quitter pour vivre en Israël. Ce n'est pas rien. Comment, après cela, ne pas être aigrie envers Israël, envers ceux et celles qui promeuvent l'alya et qui disent de belles paroles ? Comment aussi, et je vais aller très loin, ne pas être sensible, ne serait-ce qu'un peu, aux discours et à la vision des Nétourei Karta ?
Vous savez, je ne suis pas pratiquante mais je me sens juive. Je me sens proche d'une certaine forme d'agnosticisme bien qu'ayant suivi un enseignement religieux durant mon enfance. Et ma petite expérience personnelle me fait souvent penser à certains passages de la Torah au sujet de l'exil du peuple juif, de la souffrance qui en découle et surtout de l'importance d'être bienveillants et respectueux entre nous.
Parfois, j'ai le sentiment qu'Israël (je parle du pays) a perdu un de ses citoyens à cause de la méchanceté, de l'ignorance et de la stupidité d'autres israéliens...
Je vous remercie de m'avoir lu.
Bien cordialement.

Mme Hanna Ovadia
Mardi 19 juin 2012 - 03:24

Les bnei israel ont tourne 40 ans dans le desert avant de pouvoir s'y installer.
Lors d'une alya, chacun rencontre des epreuves/obstacles, certains font se poser des questions... (mais on galere beaucoup moins que 40 ans !)
C'est pour cela que pour la Alya, il faut etre tres motive, afin que ce soit la joie d'etre en Israel qui prime sur les diverses difficultes d'adaptation.
De maniere generale, changer de pays n'est pas une chose facile, surtout sur le plan social. Il faut se recreer des cercles d'amis, il faut "trouver sa place" selon de nouveaux parametres. Et certains arrivent en ayant des "attentes", et donc, fatalement, se retrouvent decus.

Cependant, je suis tout de meme assez surprise que vous n'ayez rencontre que des mauvaises gens ici (par opposition avec la merveilleuse et accueuillante societe francaise).