Conversation 69037 - Viande cacher et souffrance de l'animal

Orlie
Dimanche 5 mai 2013 - 23:00

Bonjour peux t on parler encore de viande cacher lorsque l on voit cette video qui a notament fait polemique en Israel. Je ne vous cache pas que mes convictions religieuses sont ébranlées. Pour moi le cacher signifie que l on ne fait pas souffrir l animal ce qui n est pas le cas ici. Je vous laisse en juger par vous même :

La preuve ici :
A partir de 23mn 48 second : https://www.youtube.com/watch?v=tE1s0E1NFMU

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Rav Samuel Elikan
Lundi 6 mai 2013 - 11:27

Shalom,
Je n'ai pas entendu que cette vidéo ait fait une quelconque polémique ici en Israël, toutefois, je ne peux vous dire qu'une seule chose: "kasher" ne veut pas dire ne pas faire souffrir l'animal. Ni "glatt" ne signifie "propreté". Cela veut dire qu'il y a certaines règles religieuses à respecter afin de rendre l'animal propre à la consommation.
On essaie bien évidemment de ne pas faire souffrir l'animal puisqu'il s'agit d'un interdit qui s'appelle "tsaar baalei h'ayim" (la souffrance des animaux) - cela est interdit.
On n'a pas le droit de faire souffrir un animal, selon la loi juive, sans raison.
On essaiera de limiter également, autant qu'on le pourra sa souffrance lors de l'abattage rituel (la sheh'ita). Ce n'est pas du 100%, mais on fait notre possible.
De plus, on n'est pas obligé de manger de la viande.
De nombreux juifs sont végétariens. Le Rav Kook ("Hazon HaTzimh'onout veHaShalom") dit que lorsque notre monde atteindra un niveau moral très élevé - les gens ne voudront plus manger la viande, ils comprendront d'eux-mêmes qu'il y a une harmonie dans le monde et que chaque âme a sa place.

En attendant, on en mange, tout en essayant d'atteindre ce niveau moral.

En outre, il vous faut savoir que les images très violentes présentées sur cette vidéo ne reflètent pas toute la réalité quant à l'abattage rituel.

Le judaïsme prône effectivement la miséricorde et des valeurs morales élevées, cela commence dans son comportement avec autrui, puis ça se reflète sur les animaux.
On n'a pas le droit par exemple d'abattre un animal le même jour que son père - c'est un manque de miséricorde nous explique Maïmonide dans le Guide des Égarés.
Je ne crois pas qu'on ne puisse pas parler de viande "kasher". Il faut juste comprendre qu'il y a parfois une certaine distance entre l'aspect technique et une valeur plus profonde qu'elle est censée représenter. Notre idéal, bien évidemment, est de diminuer cette distance au maximum possible.

Kol touv