Conversation 72229 - Rapports gentils

Raphael69250
Vendredi 25 octobre 2013 - 23:00

Je suis très troublée par ce que je lis sur les rapports avec les non juifs.
Ma fille a voulu se marier avec un non juif. Ils ont trois filles aujourd'hui et ils respectent l'un et l'autre les croyances de l'autre.
Comment envisager de ne pas inviter ma fille et toute sa famille les deux soirs de Pessah, ainsi que lors de la plupart des fêtes ? C'est sur elle a fait son choix; mais elle est considérée comme juive et se filles aussi. Et je garde l'espoir de les voir revenir dans le bon chemin...
Comment me comporter autrement?

Rav Samuel Elikan
Lundi 4 novembre 2013 - 03:40

Shalom,
Vous avez tout à fait raison. Je comprend parfaitement votre trouble. Il nous faut en outre savoir que les décrets prévus par la loi juive, la halah'a, ont pour but de "sauvegarder" ou maintenir, dans un environnement pluriculturel, l'identité juive ; sans quoi celle-ci aurait sûrement disparue depuis longtemps de la face du monde, tout comme les romains, les perses, les égyptiens et autres grandes peuplades de l'époque qui se sont éteintes. Être empathique, ouvert, tolérant et respectueux est très important et je pense que votre comportement mérite d'être salué. Il y a en cela un certain "kidoush Hashem", une sanctification du Nom Divin. Je ne pense pas qu'il y a mieux à faire.
En outre, votre situation rappelle le lourd prix à payer de l'assimilation.
Les enfants dont les parents ont des valeurs mais surtout des identités différentes sont généralement d'autant plus tiraillés et leur choix d'identité propre va être encore plus difficile qu'il ne l'est d'ordinaire dans une famille plutôt homogène à ce niveau. Ce n'est absolument pas évident, et qu'y a-t-il de plus terrible que de voir un enfant s'éloigner de nous, de nos valeurs, de notre identité ? Il s'agit d'une tragédie - celle du peuple Juif - contre laquelle il faut lutter. Cela passe, je pense, par une redéfinition de notre identité, de manière plus existentielle.
Mais, a posteriori, que faire ? Le mieux c'est d'aimer et ainsi de sanctifier le Nom Divin, je n'en ai aucun doute.
Cordialement,