Conversation 8472 - Les territoires pre-occupants

Anonyme
Samedi 26 juillet 2003 - 23:00

Shalom,

Quelque chose m'intrigue, pourquoi dite-on les "territoires" en parlant de la Cisjordanie ? Abraham est-il mort en "territoires" ? Hebron, ancienne capitale du roi David, était-elle la capitale des "territoires" ? Bien entendu mes questions n'attendent pas de réponses (se sont des petites parties de reflexion.) Mais j'aimerai savoir s'il ne serait pas mieux de les nommer par leur nom d'origine que par un terme trop souvent entendu dans la bouche des journalistes français pour condamner Israël et le sionisme.

Toda raba.

Rav David Zenou
Samedi 26 juillet 2003 - 23:00

On les appelle Judee Samarie ou encore Mate binyamin, Ephraim, Menache et Mate Yehouda.
Le mot territoires est un mot utilise a l'origine par l'ONU (resolution 242)

davmou
Mardi 20 juillet 2004 - 23:00

Chalom Rav.
Concernant la question de savoir s'il faut ou non rendre les territoires aux palestiniens, après une longue polémique avec mon professeur d'economie, il semblerait que pour le bien d'Israel, la meilleur solution serait de les rendre. Et ce pour différentes raisons.
Il est vrai que d'après la Torah, les territoires nous appartiennent car D... nous les a donnés et que par conséquent, il ne faut pas les rendre. D'autre part, le fait de les rendre entrainerait une escalade dans le sens où les palestiniens réclameraient d'avantage de terres, et ainsi de suite.
Cependant:
1) Si Israel concerve ses territoires, alors les palestiniens de la ci-jordanie qui representent plus d'1 million et demi d'habitants, finiront tot ou tard par obtenir la citoyenneté Israelienne (ceci est prouvé) et alors le nombre d'arabes israeliens risqueraient de devenir extrémement important (près de 40% de la population israelienne) et ceci n'est pas bon pour nous car c'est une manière de s'approprier Israel. D'autant plus qu'au niveau démographique le taux de natalité (ou fecondité) moyen des palestiniens est de 4,5 enfants, sans parler des autres arabes israeliens qui representent 20% de la population.
2) Le fait de rendre ces territoires aura pour conséquence que les palestiniens ne seront plus gouvernés par Israel et donc si jamais, ils venaient à s'opposer et à attaquer Israel, on aurait alors le droit de riposter et leur faire la guerre etant donné qu'il s'agirait d'une guerre d'Etat contre Etat. Et donc le monde libre ne pourrait plus rien dire.
3) Près de 70% des Israeliens est pour la restitution des territoires.
4) Les 200000 juifs dispersés dans la judé-samarie sont entourés de très nombreux palestiniens et ne peuvent rien produire dans ces endroits là. Et ce serait vraiment positif au niveau economique que ces israeliens se déplacent en galilé ou dans le Néguév pour developper ces régions. Il peuvent y apporter énormément de choses positives et ce serait très bénéfique pour Israel. Il peuvent également se déplacer dans d'autres régions.
5) Les soldats doivent sans cesse veiller à la sécurité des habitants qui subissent de nombreuses attaques. Alors que si les juifs quittaient Gaza, ce problème ne se poserait plus car les juifs seraient entourés de beaucoup moins de terroristes.
Tout ce que je viens d'affirmer sont en fait des arguments avancés par des démographes israeliens qui ont étudié la question en long et en large.
Ainsi, l'une des solutions possibles pour résoudre ces problèmes serait soit d'évacuer tous les palestiniens de Gaza (solution radicale) mais ceci est impensable non seulement au niveau technique mais aussi au niveau des répercussions dramatiques au niveau de l'opinion internationale. Sinon, le second option serait de ne pas accorder la citoyenneté israelienne aux palestiniens mais ça aussi, ce serait comme ne pas considérer les arabes d'Algérie (avant son indépendance) comme des français.
Kol Touv et Chabbat Chalom

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 21 juillet 2004 - 23:00

Avant même de lire la suite - et je me demande s'il est nécessaire de lire ce qui dépasse du cadre de la fenêtre - dès que vous utilisez le terme "rendre" dans le discours vous avez avoué qu'au fond vous ne croyez pas que la terre d'Israël appartient de manière inaliénable au peuple des Enfants d'Israël qui hélas peuvent en être chassés par une défaite militaire mais qui ne peuvent pas plus envisager de céder leur terre à quiconque, pas plus qu'un homme ne saurait accepter de céder sa femme à ses ennemis, ou la partager avec eux, pour avoir la paix.

Donc aucune argumentation n'est à sa place quant aux raisons pourlesquelles on aurait à être pour ou contre. Certaines choses ne se discutent pas et celle-là en est une.

(J'ai quand même lu jusqu'au bout parce que je suis un vilain curieux. Tous ces arguments ont été ressassés ad nauseum et sont usés jusqu'à la corde. Il est évident que le problème est sans solution réaliste (bien que la solution soit très simple, comme je l'ai écrit) et que nous n'avons d'espoir que notre certitude de l'indispensable aide de Dieu, qui ne s'est pas démentie de 1898, 1917, 1948 1967 et 1973 et que Lui remplit Sa part de l'Alliance et qu'il nous appartient à nous de tenir la nôtre au lieu de Le décevoir à chaque fois par des considérations "rationnelles". On pourrait démontrer que du point de vue rationnel il est impossible que le peuple d'Israël, existe et pourtant ! Ce n'est pas "normal" !? sans doute, mais tout ce qui touche à Israël est hors normes.)

davmou
Mercredi 21 juillet 2004 - 23:00

18533
Je suis entierement d'accord avec vous concernant l'expression "rendre" mais bien entendu tel n'etait pas mon intention, surtout que de suite après j'ai dit que les territoires nous appartiennent d'apres la Torah. Je me suis donc mal exprimé.
De plus, concernant la question à proprement parler, d'apres votre réponse, il n'y a donc pas de solution matérielle efficace pour résoudre ce problème. La seule solution provient de Hachem. Mais est-ce que dans un cas comme celui-ci de danger et de vitalité pour Erets Israel, le mieux ne serait pas de donner certaines terres. Et, lorsque le Machia'h viendra, il fera la bataille et recuperera tout ce qui a été pris. Mais, pour l'instant, il s'agit bien d'un problème relativement grave.
D'ailleurs, où est-t-il ecrit dans la Torah et le Choul'han Arou'h qu'il y a un Issour Déorayta ou Derabanane concernant la cession de certaines parties d'Israel, dans un cas où concretement et naturellement, il y a un danger (voir les arguments avancés) pour nous les juifs?
Merci et Kol Touv

Rav Elyakim Simsovic
Jeudi 22 juillet 2004 - 23:00

La possession de la terre d'Erets Israël est répétée 113 fois dans la Thora.
Notre situation est ici comparable à un vassal qui, pour des raisons de convenance, cèderait de son plein gré à ses ennemis et aux ennemis de son roi un cadeau de celui-ci. Il y a des choses qui se font et des choses qui ne se font pas.
D'autant plus que des deux choses l'une :
- ou bien nos ennemis considèrent que toute la terre leur appartient et que nous n'y avons aucun droit. Leur céder même une parcelle les conforte dans cette certitude et où fixerez-vous la "ligne rouge" pour cesser de céder à leur chantage permanent, lorsqu'ils déclarent publiquement et en permanence que la Judée-Samarie et Gaza sont pour eux un point de départ et un tremplin pour la reconquête de la Palestine tout entière.
- ou bien ils reconnaissent que c'est à nous que cette terre appartient et alors il n'est pas du tout évident que la solution doive passer par l'abandon de la souveraineté d'Israël sur sa terre.

Il y a un danger particulier concernant Jéricho et Gaza qui sont précisément appelés les "verrous" d'Erets Israël et il est symptomatique que les accords d'Oslo avaient été lancés en leur temps avec le slogan "Gaza et Jéricho d'abord" ce qui fut pour beaucoup d'entre nous l'indice sûr du caractère néfaste de ces accords qui s'est révélé par la suite dans le sang et les larmes.

Mais nous sommes le peuple le plus optimiste de la terre ! Malgré tout ce que nos ennemis nous ont fait subir tout au long de l'histoire, nous préférons croire à leur bonne volonté et à leur désir de paix qu'aux mises en garde de nos maîtres.