Conversation 88877 - Faut-il un consentement mutuel sexuel dans le couple?

yoyodo
Lundi 20 mai 2024 - 02:51

Bonjour,

Il y a quelques années, j'avais suivi un cours de Torah qui montrait des sources disant qu'il était interdit d'avoir des rapports sexuels non consentis et/ou contraints avec son conjoint. Je suis malheureusement incapable de citer les sources consultées car le cours a eu lieu il y a des années mais je me souviens avoir vu ça dans des livres de Rambam.

Or, sur un autre forum récemment je suis tombé sur une réponse d'un rabbin disant qu'une femme n'avait pas le droit de se refuser à son mari et la source était Shoulhan Arou'h Even Hazer; chapitre 77, alinéa 2. Je vois dans le texte de la source en question que selon la réponse (le mari la dégoute par exemple) le mari doit la divorcer et si elle persiste, elle peut même perdre des droits tel que la dote ou autre. Malheureusement, dû à des difficultés linguistiques je ne comprends pas l'intégralité.

Du coup je suis complètement perdu, quelle est la position du judaïsme concernant le consentement pour les relations conjugales dans le couple?

Pour, moi avoir une relation avec une personne qui ne consent pas, c'est commettre un viol.

Je vous remercie du temps que vous prenez à me lire et à me répondre.

Rav David Zenou
Mercredi 22 mai 2024 - 08:53

Shalom,

Il est important de preciser qu'il  ya une grande difference entre les deux cas.

Le traite Nedarim 20B ecrit qu'il ya neuf comportements mauvais dont il faut s'eloigner qui bien sur sont formellement interdits. 

Le  premier etant le rapport par crainte c'est a dire que la femme accepte d'avoir des rapports intimes par peur de son mari.

le deuxieme le rapport par violence et par force donc la femme n'a pas le choix et bien sur il s'agit d'un viol a part entiere. 

Par contre le cas que vous ramenez dans le choulhan arouh part du principe hilhatique et juridique qu'un couple marie s'engage a avoir des rapports charnels. Dans le cas ou un des deux ne veux pas ou ne veux plus avoir des relations. Le talmud ramene l'exemple le plus courant qui est que un des partenaires est degoute par l'autre dans ce cas si ils ne sont pas capables de trouver un terrain d'entente (des relations plus espacees, aller voir un sexologue) celui qui est prive a le droit de demander le divorce. Donc ce cas la n'a pas de rapport avec la violence citee auparavant.