Conversation 90567 - Enseignement de Manitou zal

EthanMA5
Mercredi 23 octobre 2024 - 05:10

Bonjour, je m'interrogeais sur l'enseignement de Manitou Zal, qui indique que le Maase Bereshit, ne se terminant pas par la phrase "ויהי ערב ויהי בוקר יום שביעי", nous montre que nous sommes actuellement dans le septième jour, et que celui-ci se terminera avec la venue du Machia'h. J'aimerais connaître les sources de cet enseignement.

 

Merci beaucoup. Ethan

Nathaniel Zerbib
Mardi 29 octobre 2024 - 07:40

Chalom.

Si vous aviez posé la question directement à Manitou za"l, il vous aurait très certainement écrit ceci sur un bout de papier et vous aurait dit : "Voilà, c'est écrit ici."

Tout cela pour dire qu'il n'y a pas toujours besoin de source extérieure si ce qui est affirmé a du sens et ne remet pas en cause les fondements de la Torah. Dans ce cas précis, les propos de Manitou za"l sont plus que logiques. Si la Torah a trouvé bon de mentionner l'expression "Il fut soir, il fut matin, jour X" pour préciser que le jour X se termine, alors si cette expression a été omise concernant le 7e jour, c'est qu'il n'est pas encore terminé et que nous nous y trouvons donc toujours. Comme le dit Manitou lui-même : bien que cela puisse paraître révolutionnaire, pour savoir ce que la Torah enseigne, il faut lire la Torah.

Si ce que j'ai écrit ci-dessus ne vous satisfait pas, il existe des sources renforçant cet enseignement:

Le Talmud de Sanhédrin (97a) explique qu’il y a un parallèle entre les jours de la création et l’histoire humaine : le monde durera 6000 ans suivis d'une ère messianique, correspondant au "septième millénaire" ou au Chabbat de l’histoire.

Le Midrash Berechit Rabba (9:14) va dans le même sens. Il approfondit l'idée que le septième jour, sans fin mentionnée dans le texte, est un Chabbat continu qui dépasse le cadre de la création initiale, comme un repos final auquel l'humanité aspire.

Il existe aussi une perspective kabbalistique, par exemple dans les écrits de Rabbi Yitzhak de Acre, un kabbaliste du Moyen Âge, qui interprète chaque jour de la création comme une période dans l'histoire humaine, et perçoit le septième jour comme un moment de repos et d'accomplissement final.

Le Zohar (1:116a) affirme également que la "lumière cachée" du premier jour se dévoile progressivement jusqu'à son apogée dans le septième millénaire, qualifié de "grand Chabbat". Cela vient compléter l'idée de Manitou, en ajoutant que l'histoire humaine elle-même est un processus de révélation qui atteint sa complétude dans ce "septième jour".

Enfin, le Midrash Tana Débé Eliyahou, au tout début du 2e chapitre, mentionne que le 7e jour de la création correspond aux 6000 ans de notre monde.

Bivrakha.