Conversation 90588 - Statut enfant
Admettons que un cohen se marie avec une femme qui lui est interdite
C'est à dire une femme issus d'un mariage mixte( le père est goy)
Qu'elle est le statut de l'enfant :
- Cohen 100%
- Cohen safek halal
- Cohen halal
Chalom,
Il existe différentes opinions parmi les décisionnaires concernant le statut d'un enfant né d'une union interdite entre un Cohen et une femme juive issue d'un mariage mixte. Ces divergences reposent sur des interprétations variées des sources halakhiques et des implications spécifiques liées au statut de la mère et à la nature de l'interdiction pour le Cohen.
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L'approche stricte : Selon plusieurs autorités (comme le Rosh, le Ramban et d'autres), le mariage d'une telle femme avec un Cohen est interdit par la Torah ou par un doute de Torah. Si cette opinion est suivie, l'enfant pourrait être considéré comme un "halal" (disqualifié de la prêtrise) ou au moins sujet à un doute.
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L'approche plus clémente : D'autres, comme le Maharshal et le Meiri, estiment que cette interdiction est uniquement rabbinique. Si le mariage a été contracté malgré tout (notamment dans des situations où il est difficile de les séparer), l'enfant est considéré comme un Cohen valide. Cette opinion se base sur le fait que, dans de telles circonstances, on applique un principe de clémence ("bediavad").
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L'avis intermédiaire : Certains distinguent entre le statut de la femme et celui de l'enfant. Si le mariage est perçu comme un interdit certain mais seulement rabbinique, l'enfant pourrait encore être affecté par un défaut de statut ("halal rabbinique"). Toutefois, cette position est sujette à débat.
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La position pratique : Plusieurs décisionnaires modernes (comme dans le "Yabia Omer") soutiennent que, si le mariage est considéré comme valide après coup, l'enfant est pleinement Cohen, surtout si les mariages ont été enregistrés dans des cadres non halakhiques (comme des mariages civils).
En conclusion, bien que des opinions plus strictes existent, de nombreux décisionnaires contemporains soutiennent que, dans des cas où le mariage a été reconnu comme valide après coup, l'enfant garde un statut de Cohen sans disqualification.
Bivrakha.