Conversation 90864 - Annulation mariage par le garçon qui devait epouser ma fille.

Bonjour
Ma fille devait se marier le 25 août de cette année le garçon il y a 15 jours sans préavis sans rien du tout a décidé de rompre ce mariage
Le nécessaire est en train d'être fait pour annuler tous les prestataires seulement il y en a certains qui ne vont pas rembourser les sommes perçues ce qui est indiqué dans leur contrat de prestation
Aujourd'hui ma fille qui a beaucoup investi en argent dans ce mariage va en perdre beaucoup moi aussi d'ailleurs
Existe-t-il une Halakha, qui nous autorise à réclamer à la famille du garçon un dédommagement contenu des sommes qui seront perdus
Voilà donc en gros quelle est ma question
Merci de nous éclairer.
Itshak

Chalom,
En halakha, votre question relève d’un domaine appelé דיני ממונות (lois financières), et plus précisément des cas de rupture d’engagement avant mariage.
La règle générale est que si un engagement de mariage (shidoukh ou tenaïm) a été formellement conclu, par écrit ou devant témoins, et qu’une partie rompt sans raison valable, l’autre partie peut avoir droit à des pénalités ou dédommagements, à condition que ces conditions aient été clairement fixées d’avance. Dans les communautés où l’on signe des « tenaïm » (contrat d’engagement avant mariage), il est souvent prévu une somme forfaitaire à verser en cas de rupture injustifiée, pour éviter exactement ce genre de préjudice.
Dans votre cas, si aucun contrat halakhique ou civil ne mentionnait explicitement une indemnisation en cas de rupture, il sera difficile d’imposer légalement (halakhiquement) à la famille du garçon de couvrir vos pertes.
En effet, la halakha considère que tant que le mariage (kiddouchin) n’a pas été célébré, il n’y a pas d’obligation automatique de compenser les dépenses engagées, sauf si la rupture est accompagnée d’un dommage intentionnel avéré, ou si elle enfreint une clause contractuelle.
Cependant, certains poskim (décisionnaires) considèrent que dans un cas de rupture soudaine, sans raison valable, et entraînant un dommage financier prévisible, la partie fautive peut avoir une obligation morale (et parfois financière) de participer aux frais déjà engagés, surtout si elle savait que l’autre partie avait commencé à payer des prestataires. Mais en pratique, faire appliquer cela passe nécessairement par un Beit Din (tribunal rabbinique), qui évaluera les faits, les preuves, et les coutumes locales.
Bivrakha.