Conversation 9211 - Pavarottitowitch

Anonyme
Mardi 26 août 2003 - 23:00

Cher M le Rabbin,
Je tiens tout d'abord à remercier l'ensemble des rabbins qui participent à la vie de ce site merveilleux et vous ,en particulier, pour vos réponses convaincantes et non dénuées d'humour.

Voilà, comme tout bon italien, j'aime beaucoup l'Opéra ( je n'écoute ni requiem ni autres chants sacrés chrétiens) mais je voulais savoir quelle doit être ma position face à la Halakha sachant qu'une voix de femme peut être comparable à la nudité féminine. D'autre part l'Opéra n'est peut être pas considérée comme étant réellement "casher".... ?
Sachez, que nombre de mes compatriotes et correligionaires apprécient l'opéra ,car il est un aspect culturel marquant de notre identité, mais ne lui vouent ni vénération ou adoration. Alors que doit-on en penser ? Après tout, nos hazzanims et autres apprentis cantors doivent apprécier autant que moi le " bel canto" pour sa puissance et son emphase ?
Merci de vos éclaircissements même s'ils doivent me heurter ou changer mes convictions à ce sujet.
Toda Raba
Alberto levi-Ascoli

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 3 novembre 2003 - 23:00

Merci d'abord, en mon nom propre comme au nom des rabbanim du site, pour votre aimable appréciation. Cel anous émeut chaque fois et nous encourage à continuer.

Quant au sujet lui-même qui présente bien des aspects qui mériteraient d'être clarifiés, et bien qu'il existe une apre discussion sur le domaine d'application du principe "qol béIcha 'erva" (Bérakhot 24a) si cela vient énoncer une interdiction générale ou l'interdiction de dire Qriat Chema en présence d'une voix féminine, on s'accorde généralement à admettre la possibilité d'écouter la radio ou des enregistrements, certains exigeant qu'il s'agisse d'une voix de femme qu'on ne connaît pas.

Maïmonide est en cela plus sévère que beaucoup d'autres car il apparait d'après ses responsas qu'il assimile tout cela à une perte de temps ; il est probable néanmoins qu'il pense à ce qu'on appellerait aujoud'hui les "variétés" et le phénomène de société audiovisuel qui envahit tout de nos jours et non à une manifestation culturelle au sens noble du terme.

Je ne pense pas qu'il existe un avis permettant d'assiter à une représentation.

En tout état de cause, le sujet en général - et pas seulement ce dernier aspect - mérite certainement d'être approfondi, même s'il est clair qu'il existe aujourd'hui une tendance très marquée au rigorisme en la matière. Il y aurait place pour une délicate analyse qui aurait pour objet de mettre en évidence s'il s'agit d'une manifestation du renforcement d'une certaine approche de type puritain au sein de ces mouvances de la société juive, où s'il s'agit d'une réaction face à la permissivité ambiante, à la sexualisation de la société et à l'exploitation du corps et de la voix des femmes à des fins mercantiles. D'autres perspectives existent aussi, y compris la simple préoccupation d'appliquer convenablement la Thora et ses prescriptions dans la recherche de la sainteté à laquelle elle nous invite.

Anonyme
Samedi 31 janvier 2004 - 23:00

bonsoir je souhaiterai aller a une comedie musicale ou hommes et femmes chantent je m y rend pour me decontracte. est ce autorise et si non pourquoi mes intentions sont pures il s agit d une comedie en rapport avec tsahal israel

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 11 août 2004 - 23:00

La pureté des intentions n'est as un facteur halakhique du droit hébraïque.
Bien que ce soit toléré par beaucoup qui préfèrent fermer les yeux à bon escient et au bon moment, je ne crois pas que quelqu'un l'ait explicitement autorisé.