Conversation 1251 - Une solution: devenir végétarien!
Félicitation pour votre site
Devant la multitude de lois et décrets rabiniques sur l'interdiction de mélanger la viande et le lait on souhaite parfois simplifier la question (ou plutôt ne plus s'en poser)
En clair, peut-on devenir complètement végétarien...?
(le couscous aura surement moins de gout...)
Plus sérieusement, est-ce une obligation de la Thora de consommer de la viande ?
Dans la négative, pourquoi se compliquer l'existence ?
Merci pour votre réponse.
Chana Tova
Libre a vous d'etre vegetarien si vous le desirez. Cependant si ceci represente pour vous une privation, ne pas manger de viande le chabat et les fetes n'est pas recommande.
En regle generale, la Tora n'impose pas de lois brimant les instincts naturels del'homme, mais tente plutot de les canaliser, d'amener l'homme a les sublimer. C'est pourquoi la Tora ne nous a pas impose de devenir vegetarien.
Si vous etes vraiment interesse a approfondir la question, un eleve du Rav Kook, le Rav David HaCohen a mis par ecrit une conference donnee par son maitre au congres des vegetariens il y a plus de 70 ans de cela. C'est un ouvrage magnifique, riche en idees tres originales. Si cela vous interesse, ce peut etre le sujet d'une autre question
Bonjour en réaction a la question 1251: "devenir végétarien", je voudrais plus de précisions sur le document écrit par le rav david ha cohen dont vous faites état. Moi-même étant loin de tout débit de viande cacher la plupart du temps et lecteur asidu de bashevi-singer (ou le fait de devenir végétarien a tendance à être un thème reccurrent dans ses livres : le repenti, l'esclave...), je suis devenu végétarien par force mais j'avoue que j'y ai pris goût et qu'aujourd'hui je ne ressens plus du tout l'absence de viande dans mon régime alimentaire comme une privation. Pourtant lorsque je suis invité on me dit que je ne fais pas la mitzvah de manger de la viande shabbat quand je refuse (poiliment!) les plats carnés de la maîtresse de maison... Qu'en est-il aux yeux de la halakha ?
Merci pour votre temps et votre sagesse.
Le texte dont je parle est le compte rendu d'une conference donne devant des vegetariens religieux. La conclusion est que devenir vegetarien equivaut a declarer que nous avons regle tous nos problemes dans nos rapports avec les hommes et qu'il ne nous reste a regler que nos problemes avec les animaux. Ceci peut paraitre un peu pretentieux.
Mais cela ne concerne que les vegetariens par ideal. Pas ceux qui ne mangent pas de viande par gout (ou par degout).
Manger de la viande le Chabat est considere comme un des elements de la mitsva de 'Oneg Chabat. Le Chabat est le jour ou on se fait plaisir, ou les plaisirs du corps sont consideres comme une mitsva. On mange mieux, on dort plus, etc...
Dans ce cadre on mange de la viande. Si manger de la viande n'est pas un plaisir, on n'est pas tenu de se faire violence.
(suite 3929)
Cher Rav,
Vous écrivez : "devenir vegetarien equivaut a declarer que nous avons regle tous nos problemes dans nos rapports avec les hommes et qu'il ne nous reste a regler que nos problemes avec les animaux. Ceci peut paraitre un peu pretentieux."
J'ai entendu cette affirmation de la part de beaucoup de carnivores convaincus. Mais la question que je me pose est : peut-on, sous pretexte qu'on n'a pas encore reglé tous nos problèmes ave cles hommes, tuer des animaux pour s'en nourrir alors qu'on pourrait très bien s'en passer et se conetnter d'oeufs ?
Je trouve qu'il est plus facile de faire la paix avec les animaux qu'avec les hommes et que l'idée exprimée dans la citation n'est qu'un pretexte pour se donner bonne conscince : manger de la viande serait "signe d'humilité", opposée à la "prétention" du végétariens, mais pendants ce temps là les animaux souffrent sans pouvoir se défendre
Chalom,
Si vous voulez dire que l'un ne vient pas obligatoirement au dépens de l'autre, je partage tout à fait votre opinion.
Et si vous voulez être végétarien pour ne pas faire souffir d'animaux, libre à vous.
Mais il ne faut tout de même pas oublier qu'il y a une certaine hiérarchie dans la création, hiérarchie dans laquelle les animaux sont au service des hommes.