Conversation 12721 - Cacher ce pain que je ne saurais voir
Chalom Alekha Rabbi !
Doit-on lorsque l'on fait le Birkat Hamazone avoir le pain et le sel devant soi. J'ai entendu dire que l'on devait cacher le pain mais je n'en suis pas sûr.
Et si on doit effectivement le (glatt :-)) cacher, comment la concilier avec le fait qu'une bénédiction sur un aliment doit se faire en voyant l'aliment.
Autre chose : on m'a dit une fois que faire le Birkat Hamazone alors que l'on a des miettes de pain devant soi étant comparable à une avoda zara. Pourquoi ?
Merci pour ces éclaircissements.
Faire la bérakha avnt de manger nécéssite que l'aliment soit devant soi, ou du moins un aliment de la nature de celui qu'on va manger : si vous décidez de manger des gâteaux, il faut qu'un gâteau, ou une tranche soit déjà devant vous. Vous pourrez aller ensuite en chercher d'autres si vous en aviez l'intention depuis le début. Vous n'aurez pas besoin de refaire la bérakha. Et vous n'avez pas besoin de vider le buffet et tout mettre sur la table si vous n'êtes pas sûr à l'avance de quoi et combien vous voudrez manger.
Couvrir le pain à la fin du repas pour faire le birkat hamazone signifie que vous avez fini de manger. Cette fois, la signification de la bérakha n'est plus l'acte qui dédouane et rend permise la nourriture qui, avant la bérakha, appartient à Dieu, qui la met à notre disposition pour autant que nous reconnaissons qu'elle vient de Lui.
La bénédiction après le repas est un acte de remerciement. Et au bénéfice de ce remerciement, notre table est bénie de Dieu. Or, enseignent nos sages, la bénédiction ne repose que sur ce qui est caché au regard, c'est-à-dire sur ce qui ne se donne pas à être mesuré.
Concernant les miettes, pourquoi n'avez-vous pas posé la question à "On m'a dit" quand "On m'a dit" vous l'a dit ?
Chavouah Tov !
Concernant la question 12721 et plus précisément les miettes de pain, je lui ai demandé la raison, mais cette personne ne la connaissait pas. Donc si vous pouviez m'éclaircir.
Merci.
Et pourquoi cette personne ne demande-t-elle pas à celle dont elle l'a entendu ?
Ne croyez pas que je le fasse exprès pour vous ennuyer : je le fais exprès pour vous mettre en garde. Il ne faut pas écouter tout et n'importe quoi parce quon ne sait plus faire la différence entre ce qui est fondé et ce qui ne l'est pas, ce qui est halakha, ou minhag, ou superstition. Dorénavant, si quelqu'un vous dit quoi que ce soit, faites-lui dire d'où ça vient ; s'il l'a entendu de première main d'un talmid hakham, soit. S'il a entendu quelqu'un qui a entendu quelqu'un qui a entendu... bouchez-vous les oreilles. Je ne plaisante pas.