Conversation 16533 - Objets trouves

vouloir
Mercredi 26 mai 2004 - 23:00

Plusieurs questions sur hachavat aveda :

1) Je trouve un objet dans la rue : est-ce une mitswa de le ramasser - et donc de s'occuper d'en retrouver le proprietaire- ?
2) Est-ce une avera de ne pas le ramasser - et donc de ne pas s'occuper d'en retrouver le proprietaire - ?
3) Sachant que je me retrouve avec plein d'objets perdus a la maison, et que le proprietaire ne se manifeste pas, les reponses aux questions 1 et 2 restent-elles inchangees ?
4) Combien de fois ou combien de temps suis-je censee publier dan sle journal local que j'ai trouve tel et tel objet ? Toutes les semaines pendant 2 ans ? Tous les mois pendant 1 an ? Quelle est la frequence ?
5) Que faire des objets qu'on n'est jamais venu reclamer ?
6) Entre le moment ou je trouve l'objet, et l'on moment ou le proprietaire vient le chercher : suis-je responsable de l'objet (si par exemple un enfant le casse) ?
7) A partir du moment ou, selon la halah'a, j'arrete de publier que j'ai un objet perdu : m'appartient-il ? Sinon, meme question que la precedente : suis-je encore et toujours responsable de l'objet ?

Merci !

Rav Elie Kahn z''l
Mercredi 16 juin 2004 - 23:00

1. De manière générale, s'il y a une chance de retrouver le propriétaire, on est tenu de le faire.
2. Ne pas le faire, équivaut à transgresser une interdiction de la Tora et à ne pas accomplir une mitsva positive.

De nos jours, la meilleure manière d'observer cette mitsva est d'amener l'objet que l'on a trouvé au service des objets trouvés où à la police, selon l'usage en vigueur dans le pays où l'on se trouve, et de le récupérer après la période légal de dépot si personne n'est venue le réclamer.

Référence: Mekor H'aïm Hachalem, 5, p. 480.

vouloir
Samedi 10 juillet 2004 - 23:00

suite a 16533
Il me manque des reponses a ma question, notamment les 3,4,5,6 et7...
Merci !
D'autre part, de nos jours en Israel, je crois que l'on regarde plus les petites annonces ''hachavat aveida'' pour retrouver un bracelet qu'on n etelephone a la police...

Rav Elie Kahn z''l
Lundi 19 juillet 2004 - 23:00

Un des principes de base de la mitsva de "hachavat avéda", rendre un objet trouvé, est que ceci n'est une obligation que tant que l'on peut estimer que la personne ayant perdu cet objet a encore l'espoir de le retrouver. A partir du moment où il est logique d'estimer qu'elle a perdu cet espoir (en hébreu on dit qu'elle a fait "yeouch", qu'elle s'est découragée. Elle a par exemple dit à quelqu'un "dommage pour ... que j'ai perdu"), il n'y a plus d'obligation de chercher le propriétaire de l'objet.
Le Choulh'ane Aroukh cite de nombreux exemples pour expliquer les paramètres de cette halakha. Cela dépend principalement de l'endroit où l'objet a été perdu (dans un endroit très passant on aura moins espoir de le retrouver), et de l'objet perdu (si c'est un objet standard, la personne l'ayant perdu ne sera pas capable d'en donner une description suffisamment précise pour que nous soyons obligé de lui faire confiance).
Si l'objet est decriptible de manière à ce que le propriétaire qui l'a perdu puisse en donner une description suffisamment détaillée et précise, qui le distingue des autres objets de ce type, et que personne n'est venu le réclamer, la Halakha dit qu'il faut le mettre de côté jusqu'à de que vienne le prophète Elie. Pour beaucoup d'objets, cela signifie en fait que le propriétaire ne pourra plus s'en servir. Un habit par exemple passera de mode, ou deviendra trop petit. De tel sorte que cette halakha venant défendre les intérêts du propriétaire n'atteindra pas son but. C'est pourquoi la personne qui a trouvé un tel objet pouura s'en servir. Elle prendra soin auparavant de noter la valeur de cet objet au moment où elle a commencé à s'en servir, pour rembourser le propriétaire dans l'éventualité où il se présenterait.
Si c'est un objet tout ce qu'il y a de plus standard, n'ayant aucun signe distinctif, inutile de chercher le propriétaire.
Selon certains rabbins, les critères du Choulh'ane Aroukh ne sont plus vraiment d'actualité, et nous devons ramener au service des bjets trouvés ou à la police des objets que selon le Choulh'ane Aroukh nous aurions pu nous attribuer. En effet, ainsi que nous l'avons écrit, une des bases de ces lois est l'estimation que le propriétaire a perdu espoir de retrouver son objet, et a donc abandonné son droit de propriété.
Mais dans la mesure où il y a un service d'objets trouvés, et qu'une personne pourra donner des détails sur l'endroit où elle a perdu un objet, détails suffisants pour l'identifier, on peut estimer que le propriétaire n'a pas abandonné ses droits sur l'objet.
Il est bienvenu de faire des h'oumroth, de se ranger à l'avis de la Halakha la plus exigeante dans ce genre de domaines, plus encore que dans d'autres.

Il n'y a pas de règles vraiment précises applicables aujourd'hui concernant la manière de faire savoir que l'on a trouvé un objet.
Il n'est pas obligatoire d'engager des dépenses pour faire paraître une annonce dans un journal. On peut se contenter de mettre un mot dans les endroits appropriés, durant quelques semaines.

J'espère que cette réponse plus complète vous contentera.