Conversation 19758 - Justice positive
Bonjour ,
pourriez vous me dire ce que cela signifie que de juger quelqu'un positivement ?
si quelqu'un se comporte mal ou a un défaut ,comment ne pas le constater ?
merci pour votre aide
Il existe des situations d'exception. Par exemple, vous voyez quelqu'un rouler en voiture le chabbat. Avanr de vous exclamer "shabess ! shabess !" vous pivez vous dire qu'il s'agit de quelqu'un se rendant d'urgence à l'hôpital. Et ainsi de suite.
au sujet de la Quastion 19758-justice positive
Je veux bien trouver des circonstances atténuantes devant une erreur .Mais ,nous sommes tout de même amenés à faire des choix ,par exemple dans frequentationd:.Si je ne veux pas fréquenter un menteur ,je serai bien obligé de me dire "cette personne est un menteur"( si je le constate à plusieurs reprises)
ps:précision:mon jugement s'adresse aussi bien au regard que je porte sur moi que sur les autes.
Soit. Et alors ? Cela nous dispense-t-il de plaider en faveur d'autrui plutôt que de jouer les accusateurs publics ?
Il ne s'agit pas de circonstances atténuantes – il s-agit au moins du non-lieu et de préférence de la justification complète, comme l'exemple que j'ai donné.
Et puisque vous parlez de mensonge et de circonstances atténuantes, notre modèle est le très célèbre rabbi Lévi-Yitzhaq de Berditchev que l'on a surnommé "le défenseur d'Israël".
Ayant vu un jour un Juif qui fumait ostensiblement le Chabbat, il l'aborde en lui disant, mon fils, tu as sans doute oublié que c'est Chabbat...
Non, répond-il, je sais bien que c'est Chabbat !
Alors il t'a sûrement échappé que la Thora nous interdit en ce jour l'usage du feu ?
Pas du tout, je sais parfaitement qu'il est interdit de fumer le Chabbat.
Se tournant alors vers Dieu, le rabbi s'exclame : Maître du monde, que ton peuple d'Israël est donc merveilleux. Regarde ce jeune homme ! Il fume le Chabbat, mais même pour me faire plaisir, il ne profèrerait pas un mensonge !
Contribution à 19758 (justice positive)
Rav Lévi Yitzhak de Berditchev était et reste célèbre pour son amour envers ses frères Juifs, et son sens du jugement positif, mais aussi et surtout pour être à l'origine d'une anecdote juive des plus répandues.
Le jour de Tisha Beav, il vit un Juif dans un restaurant (non casher, en plus ! Remarquez, quel restaurant casher serait-il ouvert à Tisha Beav ?!) . Il toqua discrètement à la vitre, et le pria de venir lui parler à l’extérieur :
“- As-tu oublié qu’aujourd’hui est un jour de jeûne ? ” s’enquit-il
“- Non, Rabbi” répondit l’homme
“- Peut-être n’as-tu pas réalisé que ce restaurant n’est pas casher ?”
“- Non, Rabbi. Je sais qu'on y mange trayfe (non casher)”
Rav Lévi Yitzhak le prit alors par les épaules et s’adressant au ciel : “Maître de l’Univers, Vois comme tes enfants sont merveilleux ! Ils peuvent manger (trayf en plus !) un jour de jeûne, mais ils refusent qu’un mensonge s’échappe de leurs lèvres !”
Jolie histoire.