Conversation 26984 - Croire apres la Choa

je pense que vous êtes aschkénase mais j'ai de la famille de ma mère:
des aschkénases qui ne sont plus croyant à cause de la shoa.
je me suis réjoui lorsque j'ai vu que vous êtiez aschkénase et rabbin.
Avez-vous eût de la famille qui est morte à cause de la shoa?

Bonjour à tous,

Je voudrais rebondir sur la question 26984 posée par johansfi. C'est un sujet délicat, épineux et je ne veux absolument pas crée de polémique.

Sa question était la suivante : "Peut-on croire après la Shoah ?". Il est bien impromptu, me direz-vous, d'oser donner son avis surtout lorsqu'on n'a pas été touché par cette tragédie ni qu'aucun membre n'a été directement touché. Cependant, il me semble que le meilleur moyen d'aborder ce sujet et justement de l'aborder avec calme et sereinité.

Je ne pense pas, en toute humilité, que traverser l'horreur des camps de concentration "légitimise" le fait de ne plus croire en D.ieu et lui donne une quelconque véracité. Les pires épreuves que nous traversons ne doivent pas être un prétexte à ne plus croire en D.ieu. Au contraire, je retournerai la question à mon ami JohanSfi : Survirvre et sortir vivant des camps de concentration, avec tout l'abominable que cela implique, est un véritable miracle. Comment, dans ce cas, vos proches peuvent-ils encore douter de l'existence de D.ieu ? Quelle main, sinon la Sienne, ne les a extirpé de ce véritable enfer ?

Jadis, nos ancêtres ont passé 40 ans dans le désert. Beaucoup sont morts mais comment ne pas considérer que cela relève du miracle pour tous ceux qui s'en sont sortis ? Et qui a veillé sur ceux qui s'en sont sortis sinon le Tout-Puissant.

Et les morts, me direz-vous ? N'y-a-t'il pas un danger à voir les événements que nous traversons en Noir & Blanc ? Certains de ces événements nous dépassent, certaines tragédies - universelles et personnelles - sont au-délà, parfois, de notre compréhension des choses. Et il est triste d'y répondre par la négation totale de D.ieu. Aimer D.ieur c'est l'aimer tout le temps, pas uniquement lorsque tout va bien. Et cela demande force et courage de continuer à croire en Lui lorsque tout s'effondre autour de nous.

L'important, c'est ce qui nous reste "après la tempête" et non la tempête en elle-même. Cette tempête fait partie des choses de la vie et doit, dans la mesure du possible, nous aider à grandir et d'une certaine manière à nous rapprocher plus encore de D.ieu. Et je crois que de tirer un trait sur Lui définitivement c'est céder à la colère et à l'aigreur. Il me semble que cela est contraire aux fondements du judaïsme.

En somme, je dirais : plus une tragédie est difficile à surmonter, plus nous devons la surmonter. L'amour de et pour D.ieu n'est pas dans la tragédie en elle-même mais dans notre capacité à y survivre grâce à Lui.

Et il faut continuer à L'aimer, "l'aimer même si...", dit la chanson...

Très amicalement,
Mickaël.

chalom à tous les rabbanim et chavoua tov ;

au sujet de la n°27200, je voudrais transmettre le titre d'un livre intérréssant sur la question : "yossel rakover s'adresse à Dieu" de tsvi kolitz

fille de rescapés des camps, malgré ma foi en HACHEM, je voudrais savoir pourquoi a-t-il laissé exterminé dans des conditions que nul être humain ne peut imaginer.nos 6 millions de frères et soeur.
POURQUOI ?