Conversation 3176 - Faut-il vraiment decourager les candidats?
Likhvod Harav,
Cette question vient en complement d'une autre que j'ai poste
il y a quelques jours sur le meme sujet, la conversion (3113,
suite a 2971/2983).
Je ne sais pas si mes questions conviennent au
public et au but du site. Les traductions ci-dessous sont
personnelles et peuvent contenir des erreurs - j'ai pu aussi
mal comprendre le texte.
Lorsqu'on lit Yebamot 47-b, un element surprend: le souci
de ne pas decourager/effrayer le candidat a la conversion (en plus
des mises en garde et verifications de motivation, mieux connues):
- on explique au candidat a la conversion un peu de commandements
faciles et un peu de commandements difficiles ("miktsat mitsvot kalot
umiktsat mitsvot hamurot"), ... "Veein marbin elav, vein medakdekin
elav". Le Rav Steinsaltz precise en Hebreu moderne: on ne le menace
pas (?) et on n'entre pas dans le detail des mitsvot.
Et Rachi mentionne "Veein marbin elav - dvarim, laiem elav sheifrosh":
on ne lui pas parle pas trop pour le contraindre a abandonner.
- il y a quelques annees j'avais lu dans une Gemarra un commentaire
encore plus explicite ou il etait question de "ne pas detourner
le candidat a la conversion du bon chemin qu'il voulait prendre"
mais je ne suis pas arrive a retrouver la source.
Or, ce souci de ne pas decourager est rarement present de nos jours,
si j'en crois les convertis que j'ai connus. Ma question est: pourquoi?
(Les problemes evoques parfois de nos jours avec les candidats a la conversion et/ou les convertis existaient deja a l'epoque de la Gemarra
si l'on en croit les commentaires sur "kashim gerim leIsrael kesapahat"...)
Je vous remercie pour votre reponse. C'est une question qui
m'intrigue depuis des annees.
Bekhavod Rav,
Yaakov ben Avraham Avinu
Il me semble que l'approche des rabbins a la question de la conversion peut varier selon les epoques, les lieux et les rabbins. L'exemple de l'accueil different qu'ont reserve Hillel et Chamay aux candidats a la conversion en est la preuve flagrante.
Cela depend aussi bien entendu du serieux du candidat, et de la maniere dont le rabbin la ressent.
De maniere generale, une large autonomie est laissee a ce sujet a chaque rabbin. C'est a lui de decider de la marche a suivre, et sa marge de conduite est tres vaste. Rabbi Yosseph Caro ecrit a ce sujet :TOUT est laisse a l'appreciation du tribunal (Beth Yosseph Y. D. 268).
Si certains temoignages rapportent le cas de rabbins ayant decide d'etre carrement antipathiques afin de tester le serieux et la volonte des candidats, d'autres ont adopte une conduite plus amicale.
Bonjour,
je viens de m'inscrire sur votre site que je trouve formidable.
j'ai 20ans et depuis environ 5ans je vis dans le judaisme.
je suis chomer chabbat, je vais à des cours de Torah et je me suis déjà adresser à Benchetrit. Grace à D. je suis entourée d'amis religieux qui me permettent de pouvoir encore plus pratiquer et progresser.
bien sûr, une vie entière ne me suffirait ps pour tout étudier mais j'étudie depuis de longues années dans mon coin donc je ne pars pas à l'inconnu.
Mais je pense être suffisamment prête pour ecrire au consistoire et commencer ma conversion.
je sais très très bien, et j'insiste que c'est dur et je pense que cela est normal car c tellement important et précieux, maos faut-il obligatoirement 10 années d'études?
MERCI BEAUCOUP
A BIENTOT en attente de votre réponse
Le chiffre de dix ans n'est inscrit nulle part dans nos sources. La durée du processus est très variable selon la maturité des candidats.
Bonne chance (si vous êtes sincère, ce qui semble être le cas).