Conversation 36213 - A bas les coutumes!
Chalom a tt les RABBANIM,voila une question m'interpelle : il y a des Juifs Ashkénazes,Séfarades,Mizrahim,Falacha,Bnei Ménashé tous reconnue,il me semble n'avoir oublié aucune ethnies cependant nous somme le peuple d'ISRAEL donc un PEUPLE UNIS et tous FRERES ET SOEURS,je me demande donc pourquoi doit on diferencier nos coutumes plutot que d'avoir tous la meme?
Chalom,
Notons que les différentes coutumes ne portent pas sur des points essentiels. Nous observons Chabat, mangeons cacher, mettons les Tefiline, allumons les bougies Chabat etc.
Il n'y a que les détails que nous faisons parfois de manière différente.
Une personne de l'extérieur aura du mal à remarquer les nuances entre les différentes traditions.
A mes yeux la question est donc de savoir si l'on met plus l'accent sur le fort tronc commun, ou si l'on préfère le mettre sur les différences.
Nous vivons dispersés depuis vingt siècles. Il est étonnant qu'il y ait si peu de différences entre les coutumes de communautés qui se sont développées en ayant si peu de contacts entre elles.
Les avis divergent si cette diversité est positive.
Le Rav Ouziel, Grand Rabbin d'Israël et Richon Letsion au milieu du vingtième siècle, considérait que cette diversité étant le résultat de l'exil, l'exil prenant fin et le Peuple Juif se retrouvant uni sur sa terre, il fallait œuvrer pour ré harmoniser les coutumes et arriver autant que possible à réunifier les traditions.
D'autres pensent qu'il faut conserver cette richesse, et qu'il serait dommage que la fin de l'exil sonne le glas de traditions plus que millénaires.
Vous semblez partager l'opinion du Rav Ouziel. Personnellement je penche plutôt pour la seconde.
concernant la question 36213
chalom à tous en general et au Rav Kahn en particulier.
outre le fait que je partage votre opinion sur la richesse qu'est la diversification des coutumes, cette question en amene une autre :
si l'on doit un jour reunifier les "coutumes" sur la pratique de notre belle religion, seraient ce les coutumes ashkenazes qui feraient loi, ou les coutmes sepharades, sachant que les ashkenazes sont les descendants des juifs " de la destruction du 1er temple " et les sepharades issus des juifs qui ont pris l'exil apres la destruction du 2eme temple ? chacun disant detenir la verité sur la pratique, qui aurait le dernier mot ?
je m'amuse d'avance de la discussion, respectueusement tout de meme.
et vous en pensez quoi, Rav Kahn ?
ra'hel
Chalom
Je ne crois pas que la différence entre ashkénazes et séfarades au niveau des coutumes est que les premiers sont les descendants des exilés du premier temple et les autres du second.
Il s'agit plus d'une différence entre coutumes babyloniennes et israéliennes, plus encore d'autres points de divergence. Mais les avis des chercheurs ne sont pas unanimes sur cette question qui mériterait en elle-même un long développement.
Votre question étant très théorique, on pourrait dire tout et n'importe quoi.
Comment deviner ce qui se passera au cas plus qu'improbable où on en arrivera là?
Puis-je passer à la question suivante?
chalom!
Ceci est une question purement théorique: la disparition d'une distinction entre ashkénase et sepharade est elle possible, ou plutôt est elle souhaitable?
Les éléments qui m'ont amené à cette réflexion:
1. Parce qu'il n'y a qu'une thora. Celle ci a été donné à Moshé avec toute la loi orale et les halah'ot. En cette période si particuliere, ou les évenement nous poussent à croire que la galouth prends fin, ne devrait on pas unifier nos halahots
2. Parce que la majorité des juifs qui viennent au monde aujourd'hui ne naissent pas en allemagne et europe de l'est, et ne naissent pas en espagne et en afrique du nord. Selon wikipédia les trois principaux foyers sont dans l'ordre Israel, USA, et la France. Quel sens cela a t'il de parler encore de "sepharade" (=espagne) et d'"ashkenaze" ("allemagne).
3. Parce qu il y a longtemps il y avait beth chamai et beth illel qui tranchaient beaucoup de question differement. Mais que nous avons décidé de suivre l'n ou l'autre, surtout beth hillel. Je ne crois pas que beth chamai etait moins sage ou moins respectable! Le maintient de l'unité de notre peuple y est certainement pour quelque chose.
4. Parce que beaucoup de familles, et pas des moindre sont un joyeux melange d'ashkenaze et de sepharades. La tradition fait que l'on suit la halaha du pere... du coup, on mélange les tradition culinaires ( je serais ravi de vous faire gouter la soupe de kneidler de ma femme ainsi que sa dafina...) , les traditions moins importantes (il n est pas rare de voir une fiancée sepharade faire ses 7 tours, ou bien on fait chir lamaalot avant le birkat sepharade, souvenir de mouvement de jeunesse...)
5. Parce ce clivage est parfois source de haine , de discrimination y compris dans le milieu religieux. Bien que ce soit minoritaire (du moins j aime croire que cest le cas) des refus de rejoindre certaine yeshivoth se sont parfois basé sur l'origine et non pas sur le niveau de torah.
Qu'en pensez vous?
Chalom,
L'histoire et la culture sont souvent plus fortes que les volontes des hommes.
Je suis d'accord avec vous sur le caractere un peu anachronique de certains usages au vue des nouveaux centres demographiques juifs. Mais d'un autre cote, les differences refletent des sensibilites differentes qui j'ai l'impression n'ont pas totalement disparues aujourd;hui, meme si elle sont alterees par des melanges (mariage, adaptation etc...).
Pour ma part, j'apprecie la variete et je vois dans cette diversite des textes, des cultures, des usages le signe d'une culture vivante, qui ne doit pas certes etre cristallisee mais qui porte le cachet de l'histoire des juifs. Pour cela, l'uniformisation des coutumes me fait peur bien plus que ces diiferences.
Quoi de plus sympathique qu'un mariage sefarade/ashkenaze (je peux en temoigner!): un peu d'action, de piment, d'accent, de vexations, de moqueries etc.. bref imaginez vous qu'on soit tous...mais tous quoi au fait?