Conversation 41293 - Faut-il croire aux miracles ?
Shalom,
Pourquoi les miracles ?
Personnellement ils m'éloignent de la foi et je n'en vois pas la nécessité.
Croire en D. simplement parce qu'on ressent trés fortement sa présence, parce qu'elle nous rend heureux, d'accord ! Mais pourquoi ces miracles qui, non pas parce qu'ils se seraient produits, mais parce qu'ils ne se produisent plus, me font énormément douter et me troublent au point que je ne sais plus si j'ai raison ou pas de croire en D. ?
C'est drôle, mais j'ai toujours préféré me dire que D. ne pouvait pas intervenir sur cette terre, que l'inverse. Ca n'enlève rien pour moi, et c'est même rassurant.
Par contre, le contraire m'angoisse énormément...
Un D. qui, (pour des raisons que nous ne pouvons pas comprendre on nous l'a maintes fois répétées) n'interviendrait que "parfois" et encore ! ... . Un D. qui aurait été ému par la condition des Hébreux en Egypte et qui les aurait sauvés mais qui n'aurait pas souhaité intervenir pendant la Shoa...Je n'arrive pas à adhérer.
N'est-ce pas plus "rassurant" de se dire qu'il nous a laissé le libre arbitre et que la souffrance et le mal nous permettent d'apprécier le bien ?
J'ai lu une réponse d'un Rav qui disait que si on ne croit pas aux miracles on n'était pas dans la religion, on remettait en cause l'existence de D. (ou quelque chose comme ça ) que tout se tenait et que D. pour avoir créé la Terre et l'Univers pouvait toute chose sur le cours des évènements.
Qu'en pensez-vous ?
Il importe de distinguer soigneusement les miracles apparents et les miracles cachés. C’est ainsi que les dix plaies qui ont frappé les Egyptiens ont toutes constitué des manipulations extraordinaires des lois de la nature, et leur caractère apparent est indiscutable.
En revanche, le miracle de Pourim, qui a consisté en notre sauvetage des projets génocidaires de Haman, a été un miracle caché. Nos Maîtres insistent sur le « camouflage » de ce miracle, caractérisé par le nom même d’Esther, dont l’étymologie traduit une certaine « dissimulation », ainsi que par l’absence du Nom de Hachem tout au long de la Meguila.
Le miracle de Pourim s’est réalisé au travers de phénomènes naturels et apparemment rationnels, dont le déroulement n’est devenu miraculeux que parce qu’il s’est accompli au travers de ce qui paraît de pures coïncidences fortuites.
Ces deux exemples – plaies d’Egypte et Pourim – sont révélateurs de la difficulté qu’il y a à savoir discerner, à travers les événements dont nous sommes les témoins, les acteurs ou les victimes, en quoi ils sont miraculeux.
La croyance en les miracles est pourtant un élément essentiel de notre foi, et même un personnage aussi éloigné de la pratique du judaïsme que l’était David Ben Gourion a pu dire qu’en Israël, « ne pas croire aux miracles n’est pas réaliste ».
Bonjour,
je dois faire un dvar torah pour Vendredi 12 Fevrier sur Pourim et j'aimerais avoir une réponse précise sur la raison de la non présence du nom de D. dans la Méguila.
Merci Beaucoup
Veuillez vous reporter à la réponse que j’ai donnée le 1er avril 2008 à la question N° 41293.