Conversation 49601 - Manger cachère ou non dans un couple
Bonjour,
Je viens en ami vous poser ces questions qui me touchent et leurs conséquences qui me blessent profondément.
Je suis juive de parents Hashkénaze. Je ne suis pas religieuse, je fais les fêtes les plus importantes et essaye de faire les prières du Shabbat.
Jai rencontré quelqu'un depuis peu de temps qui mange cacher depuis très peu de mois.
Nous savons que notre histoire se terminera très prochainement car je ne souhaite pas manger cacher. J'accepte de cuisiner cacher et d'acheter des produits cacher mais lui ne me laisse pas avoir un coin dans le frigo à moi" avec des produits non casher.
On m'a appris que la religion juive que le peuple juif qui est l'élu doit montrer l'exemple
J'ai toujours pensé que la relation que chacun a avec D... est personnelle le rapport à ses coyances, à la religion le sont également.
Je le respecte en acceptant le fait qu'il mange cacher. Or, lui n'accepte pas le fait que je ne mange pas casher. Si nos croyances et la pratique de notre religion sont personnelles pourquoi exiger de l'autre d'être comme lui?
Le fait de ne pas accepter que l'autre pratique la religion d'une façon différente est une exigence et non une valeur.
Mais pourquoi cette religion est-elle intolérante?? Pourquoi vous qui devez Monsieur les Rabbanim, avoir cette sagese et ce recul pourquoi ne pas accepter plus d'ouverture d'esprit? Chaque phrase peut être interprété de plusieurs façons dans la Torah ou ailleurs. Il n'y a pas qu'une vérité, n'est-ce pas, alors pourquoi il n'y pas plus d'ouverture?
Nous savons combien il est compliqué de rencontrer une personne avec qui il y a une réelle écoute, où les personnes communiquent sur leurs valeurs et qu'elles soient pour certaines identiques
Pourquoi notre religion nous impose l'intolérance?
Ca me fait mal, car je n'ai pas envie de choisir un Goyim parce que lui sera plus tolérant de tous les juifs que j'ai ou j'aurai rencontré.
J'ai la chance de rencontré un juif avec qui la relation se passe bien, de la mais elle se terminera en raison d'une pratique qui n'est pas la même et cela se reproduira pour tout juif qui magera casher et qui sera intolérant comme beaucoup de nos jours!
MERCI pour vos répnses!!
Chacun est libre de manger cachère ou non. Mais il me paraît pour le moins aventureux de vouloir fonder un foyer dans lequel l’un des membres du couple désirerait manger cachère alors que l’autre lui refuserait cette possibilité.
Je voudrais reagir a la question 49601. Lorsque mon mari et moi nous sommes rencontres, nous n'avions pas le meme niveau de pratique religieuse. La cacheroute, entre autres, en faisait partie. Nous avons trouve le compromis suivant : le foyer sera strictement cacher, et mon mari, pouvait manger comme il voulait a l'exterieur (pas taref, mais du poisson dans des restaurants non cachers, fromages, etc...), pendant des repas d'affaires,....
Il a fallu tres peu de temps pour qu' il mange strictement cacher a la maison comme a l'exterieur !
Le mariage est fait de compromis, de part et d'autre. Il y a tellement de jeunes juifs celibataires qu'il serait dommage de ne pas poursuivre une relation en vue d'un mariage pour une question de nourriture....
Pensez egalement aux futurs enfants. Vous voulez les elever dans l'harmonie, et avec une seule et meme education....
Les situations du genre de celle que vous décrivez sont fréquentes. Cela ne signifie pas, cependant, qu’il faille les rechercher a priori.
M. Kohn,
dans votre réponse à la question 49648 vous dites qu'il est fréquent de voir des situations où deux personnes font des compromis et où finalement le moins religieux des deux s'améliore.
Or dans votre réponse à la question 48611, la situation est rigoureusement identique et vous répondez : "Une de perdue, dix de retrouvées".
Pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous donnez deux réponses diamétralement opposées à une même question ?
Merci
Si vous relisiez attentivement les réponses que j’ai données aux questions N° 48932 et 48941 vous constateriez que je reste cohérent avec moi-même. Encore faudrait-il que vous les relisiez « attentivement » et sachiez distinguer la « petite amie » de l’épouse.
M. Kohn,
les deux questions auxquelles vous faites allusion font partie de la même discussion. Je vous parlais des questions 49648 et 48611 qui sont deux discussions différentes, évoquant la même "problématique" et auxquelles vous donnez des réponses différentes.
Vous faites une distinction entre une épouse et une petite amie sur cette question de Halakha. Quelles sont vos sources dans chaque cas ?
Merci
Je n’ai pas d’autres sources que la morale et la bienséance.
Question : 49601
Je suis bien d'accord que mettre fin à une relation pour une histoire de nourriture est bien dommage.
Mais d'un point de vue général, je trouve qu c'est de l'intolérance que certains goys n'ont pas.
Concernant les enfants comment peut-on leur laisser le libre arbitre si on les contraint à manger casher?
La religion et la foi sont des notions très personnelles, mais finalement tout le monde impose ses convictions et sa facon de pratiquer puisque beaucoup de juifs traditionnalistes n'ont pas d'ouverture d'esprit
Je vous remercie de vos remarques.
Chalom
Si vous permettez pour la question 49694 je voudrai dire à Clhoée que l'ouverture d'esprit d'un Juif ne veut pas dire ni qu'il doive se perdre et oublier ses traditions ni fasse exprès d'éduquer ses enfants dans des notions contraires à ce en quoi il croit profondément car cela est tout simplement le mode de vie d'un Juif depuis le don de la Torah et le fait qu'il garde la Torah et les Mitsvot tout au long de ce long exil est ce qui l'a préservé et a empêché sa disparition malgré les attaques incessantes des plus grandes nations qui ont existé. Elles, avec leur culture, leur ouverture, leurs "lumières" se sont éteintes mais nous, petit peuple dispersé aux intenses convictions, nous avons perduré.
Le plus grand danger de disparition de notre identité vient en fait de nous-même et de notre soumission aux "ismes" des nations et autres moeurs "ouvertes". On est ce que l'on mange et lorsque l'on mange cachère comme D.ieu nous l'a ordonné et non notre diététicien du coin (léavdil), nos portes s'ouvrent, notre âme comprend, notre esprit perçoit, et nous nous ouvrons à plus de spiritualité. Si quelqu'un mange cacher, comment pourrait-il supporter des années auprès d'un compagnon qui lui, non? Imaginez, passées les premières émotions de l'amour "fou", les batailles à la maison, et à Pessa'h, et aux courses, et pour sortir chez des amis, et pour aller au restaurant...il ne faut pas se leurrer...c'est comme une femme qui sent et veut faire l'immense Mitsva d'aller au Mikvé tandis que son mari voudrait chaque mois l'approcher pendant ses périodes de femme, impossible rencontre, illusoires compromis...mais lorsque l'on vit dans sa tête à la façon des comtes erronés des histoires d'amour, on croit devoir être ouvert, alors que vivre un mariage, c'est édifier une maison avec des bases solides.c'est à dire être d'accord sur des points existentiels au risque de bien vite sombrer.
Ce qu'une personne ressent sincèrement on ne peut l'obliger par " amour " ou "tolérance"à ne pas le respecter, c'est une grande souffrance...
Et pour les enfants, c'est évident que chacun les façonne selon ses valeurs, je ne connais personne qui fasse exprès d'éduquer ses enfants selon leur voie et son "contraire" sous prétexte d'ouverture. Mais d'éduquer des enfants juifs selon la tradition qui fait d'eux des Juifs, selon l'héritage de Moché Rabenou, n'est-ce pas la plus grande ouverture sur eux-même et la plus belle liberté à laquelle ils pourraient aspirer?
Heureusement que pendant des millénaires, des Juifs n'ont pas pensé comme cela, on ne serait même plus là pour le dire...que D.ieu préserve...
Merci, si vous jugez utile de faire passer ce commentaire.
Je vous remercie de vos remarques.
Question : 49694
Je souhaiterai répondre à Baba 4.
Lorsque vous parlez de construction de couple, vous évoquez D.ieu. Vous, vous avez la foi certaine personne n'ont pas la même que la votre. La foi et la croyance sont personnelles.
Est juif, toute personne qui née d'une mère juive. Les traditions ne rentrent pas en compte à ce moment là. Si non, ce serait moins compliqué pour des enfants nés de mère non juive et de père juif.
Puis, vous parlez de sortir chez les amis.Heureusement, que le melting pot existe encore et que de nombrex juifs d'entre nous continuent à lié d'amitié avec des non juifs.
Religion et spiritualité n'ont rien en commun.
La spiritualité est l'élévation de l'âme, c'est l'acquisition d'une sagesse. La compréhension de l'humain, du respect. Dans votre discours, je n'ai pas vu du respect et de la compréhension de l'humain. Vous jugez et offensez.
Vous désirez quoi? Que tout le monde vive au sein de son propre peuple, de sa propre communauté? Les juifs avec les juifs etc... etc...
A ce moment là, la problématique peut-être soulevée à l'envers : Si D.ieu a diversifié l'humain en plusieurs communautés en plusieurs inégalités physiques ou intellectuelles, ce n'est pas forcément pour que l'on s'éloigne les uns des autres et que l'on se tue. Votre discours n'appelle à aucun apaisement entre les peuples mais plutôt à un regroupement communautaire.
Vous êtes peut-être uniquement entouré que de personnes qui pensent comme vous, qui ont les mêmes raisonnements de penser mais
si vous vivez encore France, c'est que d'un côté vous appréciez aussi cette pluri-culture, non?
Lorsque vous évoquez que le peuple juif s'éteindra si nous respectons pas les traditions, est-ce qu'être communautaire n'est pas réduire de façon simpliste l'Humain? La spiritualité est justement d'arriver à concilier avec la personnalité de chacun.
Je vous remercie de vos remarques.