Conversation 49733 - En souvenir de la destruction du Temple

dic
Samedi 14 novembre 2009 - 23:00

Kvod Harav,

Dans Baba Batra (60b) il est indique que depuis la destruction du Temple, les Sages nous ont ordonné de 1) laisser une ptite surface de la maison sans peinture, 2) dans un repas, on doit tout préparer mais négliger un détail (du poisson par exemple) 3) les femmes doivent laisser un coin de leur peau sans fard (vers la tempe).

Que fait on de nos jours de ces ordonnances? Ont elles été retenues dans la Halacha, et si oui, comment devons nous les appliquer?

Merci beaucoup pour votre prochaine réponse!

Jacques Kohn z''l
Dimanche 15 novembre 2009 - 09:59

Le Choul‘han ‘aroukh Ora‘h ‘hayyim § 560 (Voir aussi Kitsour Choul‘han ‘aroukh §126) impose, en souvenir de la destruction du Temple :

– De laisser sans peinture une surface d’une coudée carrée sur le mur qui fait face à l’entrée de sa demeure.

– Lorsqu’on reçoit des hôtes pour un repas, de ne pas servir l’intégralité des mets.

– Lorsqu’une femme se pare de ses bijoux, de ne pas les porter tous à la fois.

– De couvrir le front du marié, à l’endroit de ses tefiline, avant les noces, d’une pincée de cendre.

– De ne pas couvrir la robe de la mariée de fils d’argent ou d’or.

– De casser une assiette après la cérémonie des fiançailles.

– Sous le dais nuptial, de faire casser un verre par le marié.

confidentiel
Mardi 16 février 2010 - 23:00

j'ai acheté un appartement en Israel, dans lequel nous vivons,
on m'a dit qu'il faut laisser un carré vers la porte d'entrée non peint et brut de béton en souvenir de la destruction du beth hamikdach.
qu'en pensez vous ?
est ce un minag ou est ce selon la torah ?
si c'est à faire, merci de me donner des précisions et sources.
dimensions, emplacement, prières etc
Merci pour votre réponse complète.

Jacques Kohn z''l
Mercredi 17 février 2010 - 02:23

Cet usage est formulé dans le Choul‘han ‘aroukh Ora‘h ‘hayyim 560, 1.

Depuis la destruction du Temple, on ne doit pas construire un immeuble dont les murs intérieurs seraient complètement peints. Mais on doit laisser à nu, face à l’entrée des logements, un carré d’une coudée sur une coudée.

Cet usage s’inscrit dans la même tradition que celle selon laquelle le fiancé, à la fin de la cérémonie de son mariage, brise un verre sous son pied. Il veut aussi, dans certains milieux, qu’il ait le front enduit de cendres, ou que celui qui voit les ruines du Temple déchire un coin de son vêtement.