Conversation 5018 - La famille ou la Thora d'abord?
je me suis engagé auprès de la yechiva de ma ville à donner tout les mois une certaine somme d'argent, je suis délié de ce neder au cas où je ne pourrais plus payer.
La famille de ma femme (donc ma famille) habite en Israel et se trouve dans de grande difficultés financières.
Je sais que la famille passe en premier dans hilh'ot tsdedaka mais j'ai fait un neder vis-à-vis de la Yechiva, que dois je faire ?
Un homme qui dit à son ami: demain je te ferais cadeau de 100 Francs, a le droit (m^me si ce n'est pas bien) de changer d'avis. Tant qu'il n'y a pas eu d'acte d'acquisition, la parole ne crée pas une obligation juridique.
Par contre, en ce qui concerna la Tsedaka, il est interdit de revenir sur sa promesse. (Y.D. 258,6)
Toutefois, si les circonstances le justifient, on peut faire une "hatarat nedarim", c'est à dire annuler son voeu. Pour cela il faut se rendre chez un Rav compétent qui pourra -avec deux collègues - annuler le voeu s'il drouve un "Petah", une ouverture qui permette cette annulation.
(Y.D. 258,6 et 228, 42)
Dans votre cas, il semble évident que si vous aviez pensé aux besoins de votre famille au moment de votre engagement, que vous ne l'auriez pas pris et c'est cela l'ouverture qui peut permettre l'annulation du voeu.
De plus, dans le préambule de votre question, vous précisez que vous aviez affirmé que votre engagement était sous condition que vous aviez la possibilité de vous délier de votre engagement en cas de difficultés financières.
Si votre intention à ce moment là était restrictive, que la situation financière se dégrade - à D-ieu ne plaise - alors vous devez faire l'annulation du voeu pour pouvoir changer la destination de votre aide.
Mais si votre intention était plus large, qu'en cas de besoin pour une raison ou une autre, vous ne vouliez pas être liés par votre engagement, alors vous n'avez même pas besoin de la Hatarat Nedarim, puisque les circonstances prévues sont arrivées.
Mais, si vous avez le moindre doute, je vous conseille de faire la "Hatarat nedarim". En effet, c'est un grave péche de ne pas respecter ses voeux.
Vous pouvez vous référer aussi à la question 1725 à propos de l'annulation des voeux.
Chavouah tov! je voudrais avoir la réponse à une question qui me travaille beaucoup: le Maasser correspond à 10% de son salaire mais, si une personne de notre famille a besoin d'argent car elle ne parvient pas à s'en sortir financièrement ou tout juste, il me parait plus sage de l'aider au lieu de donner à la synagogue (la notre a, grace à D-ieu, a de grands moyens...), alors, cela peut-il etre considéré comme le maasser? d'autre part, on m'a signalé q'une partie de la participation mensuelle payée à un enfant scolarisé en école juive pouvait faire partie du maasser, est-ce vrai? si oui, à quel %age?
Une dernière question: à la venue d'un nouveau bébé dans le foyer, vous pouvez comprendre que cela est + difficile pour notre famille financièrement. A ce moment-là, que doit-on donner?
merci pour vos lumières... et joyeux Hannouka!
Chalom,
Toutes vos questions ont leurs reponses dans la categorie Tsedaka du site.
Pour la premiere chose que vous dites, c'est evident que vous devez donner l'argent aux necessiteux c'est le but premier de la tsedaka, a plus forte raison s'il est de votre famille.
Les dons a la synagogue sont tres important mais ne font pas partie du masser, a moins que des necessiteux profitent de cette argent.