Conversation 6669 - Pas le droit de goûter?
Bonjour, je souhaiterais savoir pourquoi les femmes ne goûtent pas à la Havdalla, si c'est juste un Minhag d'où provient-il et si jamais il n'y a pas d'hommes doivent-elles boire un reviit, et faire la bera'ha sur les bougies et sur les bessamims? merci
Pour la première partie, voyez Cheela 4837.
Pour la deuxième partie, le choulhane aroukh (Orah Hayim 296:8) dit : "les femmes sont tenues de faire la havadala et certains contestent (il est donc préférable qu'elles entendent la havdala faite par un homme)."
Le Michna Broura (note 34) confirme que du point de vue du Chabbat, l'homme et la femme sont égaux et que c'est pour cela que bien qu'il s'agisse d'une mitzva positive déclenchée par le temps (dont les femmes sont a priori quittes) les femmes y sont soumises. Il explique que ceux qui contestent considèrent que puisque cette mitzva se pratique alors que le Chabbat est déjà sorti, il ne s'agit pas d'une mitzva du Chabbat comme le Qiddouch, mais d'une mitzva des jours ouvrés et l'exception chabbatique ne s'applique donc pas.
Le Bayit Hayéhoudi (vol 1, page 153, §19) [Séfarade/Edoth Hamizrah] confirme que les femmes sont tenues à la havdala.
Suite à votre réponse concernant ma question n°6669, vous ne m'avez pas précisé si les femmes ont l'obligation de faire la bera'ha sur les lumières et sur les bessamims (quand elles font elles-mêmes la havdalla)? J'aimerais rajouter que d'après les rites du Maroc il semblerait que l'interdiction de goûter le vin de la Havdalla concernent uniquement les femmes qui peuvent encore enfanter, car cela risque d'agir sur la fécondité et la grossesse dans le mauvais sens.
Oui, la havdala complète.
Je ne me souviens pas d'avoir vu cette particularité du minhag dans Noheg Béhokhma, recueils de minhaguim séfarades en hénéral et marocains en particulier. Je vérifierai et ferai une mise à jour s'il y a lieu.