Conversation 7901 - Cacherout du lait

Anonyme
Samedi 5 juillet 2003 - 23:00

a-t-on le droit le droit de boire du lait « non Chamour» ? ?meme sil est permis le consistoire ? ? toda rabba

Rav David Zenou
Mercredi 9 juillet 2003 - 23:00

Regardez la reponse 1173.

Anonyme
Mardi 11 novembre 2003 - 23:00

j'aimerai bien connaitre l'avis de la tora sur le lait non chamour etant donne son usage tres repandu et pourtant a priori interdit
Parait il que ca influerait la yrat chamaim?
merci

Rav Elie Kahn z''l
Jeudi 13 novembre 2003 - 23:00

La Tora elle-même ne dit rien sur le lait non surveillé, c'est en effet une interdiction d'origine rabbinique.
Nos Sages nous ont interdit de boire du lait trait par un non juif sans la présence d'un juif, de crainte qu'il en vienne à nous vendre du lait d'animai interdit, donc du lait non cacher (par exemple du lait de chamelle, assez répandue par le passé).
La surveillance du lait nous assure donc que l'on nous vend bien ce qui est convenu.
Selon certains décisionnaires de notre époque, la législation en vigueur et la répression des fraudes assurent une surveillance égale à la présence d'un juif lors de la traite, et ils ont donc autorisé. C'est pour cela que l'usage de lait non surveillé est répandu aujourd'hui. Dans certaines villes de province il est dificile de se procurer du lait surveillé, ou bien cela oblige à ne consommer que du lait longue conservation à coût beaucoup plus élevé. Certaines famiiles nombreuses, même à Paris ont du mal économiquement à faire face à ces dépenses supplémentaires. Toutes ces personnes se basent donc sur l'avis du Rav Moché Feinstein et consomment du lait normal.
Je ne sais malheureusement pas ce qui influe sur la yirat chamaïm.

T. B. Avoda Zara 35 b; C.H.Y.D. 115; Igrot Moché Y. D., 1, 47-49.

Anonyme
Jeudi 13 novembre 2003 - 23:00

a propos la question 11636 sur la yrat chamaime .
le rabbi de loubavitch amene a ce propos (au nom du rabbi precedent son beau pere) que le lait non surveiller par un juif provoquerai des doute sur la emouna

Rav Elie Kahn z''l
Vendredi 14 novembre 2003 - 23:00

Je n'ai rien vu de tel dans la Guemara ni dans le Choulh'ane Aroukh.

Anonyme
Vendredi 14 novembre 2003 - 23:00

Je vous félicite pour votre réponse concernant le lait chamour qui tient compte des difficultés de certaines familles juives, concernant ce qui vous a été dit au sujet du Rabbi de Loubavitch, les propos même de R. Yossef Ytshak attestent qu'il savait que ce n'était pas un point de vue halakhique car dans pareils cas la crainte de Dieu n'aurait rien à y faire c'est interdit point, dans le même sens le Rav Moche Feinstein écrit, je me souviens plus de la ref ce n'est pas ds le ygrot moche mais dans une préface d'un livre de halakha d'un rav des états unies "Tout celui qui a un réa'h torah, ne consommera que du lait chamour" il me semble que ça va dans le même esprit. Que l'ignorance ne pousse pas certain à trop de zèle au nom de la Halakha, encore merci.

Rav Elie Kahn z''l
Samedi 15 novembre 2003 - 23:00

Merci.

Anonyme
Samedi 15 novembre 2003 - 23:00

Suite 11636

De nombreux Rabbanim affirment qu'il est un paramètre qui rend difficile la "Koula" (souplesse) du Gaon haRav Moché Feinstein ZATSOKAL. En effet, selon ces mêmes Rabbanim (je pourrai B"H donner quelques noms si cela intéresse Kvod HaRabbanim de Cheela), aux USA, le législateur oblige chaque fabricant à mentionner l'ensemble des éléments ou ingrédients qui composent le produit élaboré par ce dernier. Faute de quoi, même s'il s'agit d'une omission d'un composant présent en quantité infime, de très lourdes sanctions peuvent être prononcées à l'encontre dudit fabricant.
En revanche, en France, le législateur permet au fabricant de ne pas mentionner dans le détail des ingrédients ceux présents en quantité inférieure à 2% du produit. Par conséquent, les producteurs de laits peuvent légalement mentionner "100% pur lait de vache" alors qu'il y aurait 1 à 2% d'additifs, parfois interdits par la Halakha. Pire, selon ces mêmes Ra bbanim, même Bedi'avad (à postériori), les autorisations liées au Batel Bechichim (autorisations permises à postériori dans certains cas de mélanges interdits à priori et lorsque la quantité du produit permis est au moins 60 fois supérieure à celle de l'interdit) ne s'appliquent pas forcément dans notre cas bien précis. C'est pourquoi en France le lait non contrôlé Cacher par un Rabbinat continue de faire couler beaucoup d'encre.

Rav Elie Kahn z''l
Mardi 18 novembre 2003 - 23:00

Il semble que cette question ne fasse pas l'unanimité chez les rabbanim en France, et il ne me revient pas de trancher sur une question qui dépend de réalités pratiques que j'ignore, plus que de Halakha théoriques.
Je connais cependant des rabbanim Talmidey H'akhamim en France qui acceptent l'autorisation du Rav Feinstein, même en France. Probablement parce qu'il est sûr que le lait de vache est 100% du lait de vache, tout rajout n'ayant aucun intérêt économique.

Anonyme
Mardi 9 décembre 2003 - 23:00

suite a la question 11710

le rav sternbouh ramene dans son livre l avis du rabbi precedent de loubavitch a propos du lait non chamour.
le fait que ce ne soit pas ecrit dans la guemara et ni dans le choulhan arouh ne prouve pas que la chose est fausse.
de plus a l epoque de la gmara cetait un interdit de boire du lait non surveille et cest que par la suite qu il y a eu des eterim den boire ,donc la gmara ne peut pas en parler.
merci

Rav Elie Kahn z''l
Mercredi 10 décembre 2003 - 23:00

Je profite de votre remarque pour expliquer un peu plus longuement ma réponse et ma position de principe concernant les sentences talmudiques ou rabbiniques qui attribuent à nos actes telle ou telle influence, ou signalent que telle ou telle action est sanctionée par telle ou telle récompense ou punition.
Affirmer que boire du lait non surveillé entraînerait des "doutes sur la emouna" (selon l'expression employée dans l'énoncé de la question 11710) revient pour moi à attribuer au lait des qualités magiques ou démoniaques, alors que ce n'est que du lait. On ne consomme pas ce lait parce que les H'akhamim l'ont interdit, et c'est une raison largement suffisante.
Je ne vois pas l'intérêt de rajouter une autre raison. Cela n'ajoute rien, et la Tora n'en sort pas grandie à mes yeux, bien au contraire.
Quand dans la Guemara de telles affirmations apparaissent, il faut comprendre l'idée profonde qui se cache derrière ce qui est dit. Généralement, quand les Sages de la Guemara affirment que telle action entraîne telle conséquence, ils veulent nous faire comprendre quelle est la signification plus profonde de cette action, de quel mal (ou bien) elle est le symptôme.
Dans ce cas aussi, si accepter cette affirmation, il faudrait en expliquer la signification la plus profonde. Peut être le Rabbi voulait-il dire que boire du lait non surveillé est une marque de manque de respect par rapport aux interdictions rabbiniques, donc par rapport à la Loi Orale? Et donc un manque de Emouna?