Conversation 83982 - Rencontrer des jeunes coreligionnaires ?

arioste
Mardi 23 octobre 2018 - 20:20

Messieurs les rabbins,

J'ai 25 ans et suis né à Paris dans une famille juive peu pratiquante.Toutefois, comme j'ai toujours été curieux de la religion, j'ai fait le Talmud torah jusqu'à la barmizva, je connais bien les prières, je vais régulièrement à l'office, je mange à peu près cacher, j'ai un peu étudié la Torah et la halakha, j'ai passé quelques temps en Israël pour apprendre l'hébreu, je crois en un dieu unique, éternel et incréé, je suis attaché aux traditions, enfin je me sens et me suis toujours senti pleinement juif, tout en étant parfaitement intégré dans la société française.

Mais en tant qu'homme juif auquel incombe le devoir de perpétuer un nom et une tradition, les années passant, je songe de plus en plus sérieusement - c'est normal à mon âge - à me marier, à fonder une famille et à transmettre ma religion; et cela ne se fait pas tout seul !

Or, je me rends compte que les circonstances ne m'ont jusqu'à maintenant, pratiquement jamais mis à même de rencontrer une jeune fille juive avec qui je pourrais envisager une relation sérieuse. Le milieu dans lequel je travaille est à peu près exempt de juifs, de même qu la filière d'études que j'ai suivie, presque tous mes amis sont גוי, et ceux qui ne le sont pas sont aussi "isolés" que moi dans la majorité non juive, mes parents ne fréquentent aucune famille juive, mes cousins non plus (d'ailleurs la plupart sont catholiques du fait de mariages mixtes), dans ma synagogue il n'y a personne de moins de 40 ans, parmi les juifs que je fréquente, personne ne paraît connaître de fille de mon âge à me présenter, et malgré ma volonté, le hasard ne m'a jamais fait rencontrer et aimer que des filles non juives.

Où sont les filles juives de ma génération ? Où fréquenter des jeunes coreligionnaires ? Je me le demande depuis six ou sept ans et je n'ai pas encore trouvé la réponse... Le mariage mixte ou le célibat à perpétuité sont-ils une fatalité inévitable ?

C'est à se demander s'il n'y a maintenant de jeunes juifs que chez les ultraorthodoxes, or il n'y a aucune porosité entre ces milieux-là et ceux de familles juives traditionalistes assimilées comme la mienne.

Les quatre ou cinq amis juifs de mon âge à qui j'en ai parlé sont exactement dans la même situation que moi : le problème est donc loin d'être seulement le mien.

Quelle réponse avez-vous, Messieurs les Rabbins, à ce problème majeur qui implique la survie de notre religion en France ? Que faire ?

Nathalie Loewenberg
Mercredi 24 octobre 2018 - 07:31

Bonjour,

 

Vous n'indiquez pas où vous habitez dans votre question mais je me permet de supposer que vous êtes encore sur Paris où vous avez grandi.  Si ce n'est pas le cas, ma réponse reste valide sous conditions que vous l'adaptiez un peu.

S'il n'y a pas de "jeunesse juive" dans votre synagogue ou votre entourage proche, à vous de la rechercher. Il existe sur Paris des communautés "jeunes", des activités pour jeunes, que ce soit des conférences, des sorties ou des soirées où vous pouvez vous retrouver et y faire des amis.

Sur le site du consitoire (http://www.consistoire.org/) vous trouverez une page "événements" classé par communauté. Peut être y trouverez vous votre bonheur. Le centre Fleg, qui s'adresse en priorité aux étudiants juifs à Paris, pourra aussi répondre à vos besoin même si vous avez fini vos études, vu que vous êtes "dans la bonne tranche d'âge". Et ceci n'est qu'un début de fil...

Si vous habitez ailleurs, renseignez vous auprès de votre communauté. Peut être y a-t-il un "pôle jeunesse" que vous ignorez? Sinon, il reste la possibilité de se déplacer ou encore de mettre la pain à la pate, et de créer un tel mouvement avec vos amis. Je suis certaine que d'autre correligionnaires "apparaîtront.

 

Bonne chance

 

mick636
Mardi 30 octobre 2018 - 18:45

Il y a la relev (une branche de lev pour les étudiants et jeunes actifs) qui peut être une solution.

Le centre fleg aussi dans le 6e arrondissement propose un restaurant universitaire et des activités.

 

Et bien d'autres encore.

Nathalie Loewenberg
Mardi 30 octobre 2018 - 18:49

Merci de votre contribution